Un grand nombre d'instituteurs ont observé, hier, un sit-in devant le siège du ministère de l'Education pour solliciter ledit ministère de renoncer à prélever trois journées de travail sur le salaire des enseignants ayant pris part aux grèves organisées les 6, 30 et 31 mai 2012 et la mise en œuvre des accords signés précédemment entre les deux parties. «Nous revendiquons la reconnaissance du droit syndical et l'annulation de la décision de prélèvement de trois jours sur le salaire des instituteurs», a indiqué, hier, Taher Dhaker, secrétaire général du syndicat de l'enseignement de base relevant de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt). Il a ajouté que les instituteurs revendiquent, également, la mise en œuvre des accords signés entre le syndicat et le ministère depuis le mois de juin dernier concernant l'augmentation de la prime de la rentrée scolaire, le statut qui fixe les promotions dans le corps des enseignants et dont la mise en œuvre est prévue pour le 1er septembre 2012 ainsi que l'amendement de l'article 35 de la loi d'orientation permettant à l'école primaire d'avoir sa personnalité juridique et son autonomie financière. Pour sa part, le secrétaire général du syndicat de l'enseignement de base a affirmé que les instituteurs observeront une grève sectorielle le 4 octobre prochain si leurs revendications ne seront pas satisfaites. Le ministère de l'Education avait, récemment, justifié le non renoncement à la décision de prélever trois journées de travail sur le salaire des enseignants par le fait que cette mesure est en vigueur en Tunisie et partout dans le monde. Le prélèvement s'effectuera sur trois tranches à raison d'une seule journée par mois (septembre, octobre et novembre). Le ministère de l'Education avait, également, fait part de son engagement à appliquer les accords signés avec le syndicat.