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Des stratégies mieux fondées
Forum régional des prévisions climatiques saisonnières
Publié dans La Presse de Tunisie le 29 - 09 - 2012

L'impact des phénomènes climatiques extrêmes sur les secteurs socioéconomiques implique des prévisions météorologiques saisonnières tant sur le Maghreb que sur la région méditerranéenne.
Nous sommes en plein automne, une saison censée être de transition mais qui semble désormais plus placée sous le signe caniculaire que sous la fraîcheur. Cette mutation exceptionnelle —qui peut cependant devenir anodine— de la température moyenne figure parmi les nombrables changements climatiques que vit notre pays ainsi que ceux de la région méditerranéenne et tous les pays du monde d'une manière générale. Il y a quelques décennies, le thème des changements climatiques a commencé à se répandre auprès des spécialistes et chercheurs en météorologie. Ces derniers ont été les premiers à déceler certaines anomalies climatiques devenues, alors, de plus en plus fréquentes. Aujourd'hui, les changements climatiques intriguent aussi bien les météorologues que les décideurs dans la mesure où ils constituent un élément-moteur autour duquel il est impératif d'articuler plans stratégiques et plateformes infrastructurelles, et ce, dans divers secteurs.
Compte tenu de l'importance du phénomène et ses répercussions de plus en plus palpables et souvent redoutables sur les secteurs socioéconomiques ainsi que sur la sécurité des populations, l'Institut national de météorologie a organisé, hier et avant-hier, la troisième édition du forum régional des prévisions climatiques saisonnières; un forum concocté en collaboration avec le Centre africain pour les applications de la météorologie au développement (Acmad) mais aussi la GIZ, l'OSS et la WMO. L'objectif étant de se pencher ensemble sur les prévisions saisonnières à même de prévenir les éventuels phénomènes extrêmes liés auc changements climatiques dans la région de l'Afrique du Nord mais aussi celle du bassin méditerranéen et du Moyen-Orient. Le forum se veut une occasion pour les experts de la région en matière de météorologie d'analyser le phénomène des changements climatiques, d'échanger les expériences en matière de prévisions, de véhiculer une information météorologique plus pertinente afin que cette dernière puisse servir de base aux éventuels plans stratégiques et infrastruturels dans les pays concernés.
Dans son allocution, M. Abdelkarim Harouni, ministre du Transport, a rappelé l'étroite corrélation qui lie la météorologie aux secteurs stratégiques, dont l'agriculture, le tourisme, le transport, le secteur de la santé publique ainsi que celui de l'énergie. Il a indiqué que nous sommes plus que jamais face à des défis majeurs en matière de météorologie et qu'il convient de préparer une nouvelle génération de compétences confirmées mais aussi une plateforme infrastructurelle et de mécanisme à même de subvenir aux nouveaux besoins en la matière.
Prenant la parole, M. Abdelwahab Nmiri, directeur général de l'INM, a insisté sur l'importance des changements climatiques sur le développement et la nécessité d'œuvrer ensemble pour mieux prévenir et s'adapter aux évènements saisonniers futurs. Il a également souligné l'impératif de miser sur une infrastructure solide et durable permettant de résister aux phénomènes météorologiques extrêmes.
Les changements climatiques et l'importance de développer les mécanismes et les technologies relatifs aux prévisions saisonnières constitue, ainsi, un thème qui regroupe les experts des deux rives de la Méditerranée. Mme Anahit Hovsepyan, représentant le Plan bleu, a mis l'accent, lors de son allocution, sur la nécessité désormais pour les pays du Maghreb, ceux du Moyen-Orient ainsi que ceux de la rive nord de la méditerranée, de comprendre ensemble les spécificités des changements climatiques dans la région, de discuter ensemble sur les services à élaborer pour s'y adapter.
Il est à noter que le forum a été précédé par des ateliers de travail permettant aux experts participants de réfléchir sur la question avant d'entamer le forum.
Pour comprendre donc l'ampleur du phénomène météorologique dans la région, il a fallu que chaque pays dresse l'état des lieux météorologique et climatique qui lui correspond. Les experts ont, chacun, rendu compte des stratégies mises en place pour la gestion des risques dus aux changemens climatiques ainsi que l'impact de ces derniers sur les secteurs.
Etat des lieux en Afrique du Nord
L'intérêt a été axé, d'emblée, sur les pays de l'Afrique du Nord, et ce, en raison de l'importance des variabilités climatiques décelées et de la vulnérabilités de ces pays quant aux mutations climatiques et aux phénomènes climatiques extrêmes. En Tunisie, les indicateurs météorologiques en disent long sur le rythme de plus en plus accéléré des changements climatiques; un rythme palpable depuis la fin du XXe siècle. «De l'année 861 à l'année 1978, seulement 37 années ont été marquées par des inondations. En revanche, en 1979 et 2012, notre pays a connu 1O épisodes d'inondations», indique M. Mohamed Hajjej, représentant l'INM. Plus encore, les indicateurs montrent que 50% des inondations ont lieu durant l'automne et plus exactement en septembre et en octobre. La pluviométrie a été marquée , en 2003, par des pics considérables dont 182 millimètres en mois de septembre. «Nous avons même enregistré un record imbattable soit 85 millimètres au bout d'une heure de temps», ajoute M. Hajjej.
La Tunisie connaît depuis 1999 des changements climatiques remarquables, dont des étés de plus en plus caniculaires, des années de sécheresse, des moyennes de température en hausse qui continueront à aller crescendo à l'horizon 2030 et 2050. D'autant plus que les tornades s'avèrent désormais fréquentes et de plus en plus intenses ces dernières années.
Pour développer les prestations de prévision, la Tunisie use de plusieurs modèles de réseaux d'observation, dont le modèle tunisien «aladin» qui permet de déceler des prévisions pour les cinq jours à venir, le modèle américain « forcast», dont les prévisions concernent les 15 jours à venir. Par ailleurs, des études climatiques sont élaborées en partenariat avec certaines sociétés et institutions à l'instar de la Steg.
En Algérie, la situation est plus complexe, et ce, en raison de l'importante variabilité climatique qui caractérise ce pays. En effet, selon M. Jamel Bou Charef, l'écosystème algérien compte 50% de terres humides, et autres de climat aride. Parallèlement au réchauffement au niveau du nord de l'Algérie, certaines régions connaissent des vagues de froid accompagnées de chutes de neige. Pour ce qui est de la pluviométrie, l'Algérie connaît depuis quelques années une baisse considérable au niveau des précipitations même dans les zones censées être les plus arrosées. Cela n'empêche pas les Algériens d'endurer des inondations désastreuses comme celles qui ont touché Beb el Oued en 2001. D'autant plus que la sécheresse est désormais omniprésente au début et à la fin de la saison agricole ce qui se répercute négativement sur la récolte. Les experts en météorologie ont, dès les années 70, établi un réseau de prévisions numériques afin des prévenir les phénomènes extrêmes. Le système des prévisions saisonnières a été mis en place entre 1994 et 1997.
Quant à l'expérience marocaine en la matière, elle consiste en la mise en place de produits météorologiques divers, adaptés à chaque créneau. Mme Fatima Driwech a exposé ces différents produits, dont les produits de gestion des risques à moyen et à long termes, les produits météorologiques adaptés à chaque secteur, comme notamment le bulletin d'aide à la gestion des risques relatifs à la récolte céréalière, des produits adaptés à la qualité de l'air, etc.


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