Le technicien français a besoin de faire le point avant de prendre sa décision finale Tout le monde s'accorde à dire que la saison, qui vient enfin de se clôturer, a été harassante, voire ennuyeuse. Pourtant, l'ASM, tout comme le CAB d'ailleurs, ont connu un parcours exceptionnel. Mais cela n'a duré que jusqu'à la fin juin. A la reprise de la compétition fin août, les Marsois ont galéré comme ils ne l'ont pas fait depuis la saison précédente. Retour à la case départ ? Les résultats enregistrés par l'équipe après le mercato estival laissent penser que tout ce qui a été entrepris depuis plus d'une année est tombé à l'eau. Il a suffi que trois joueurs cadres de l'équipe quittent le navire pour que le système de jeu, longuement conçu par Gérard Buscher, s'écroule. Rappelons que lors du mercato estival, l'effectif marsois a enregistré le départ du défenseur central Boulaâbi, du pivot Ben Messaoud et du buteur de l'équipe Liberé. Les arrivées de Marzouki, Ouertani, Abdelkader, Khémir et Chikoto n'ont pas encore arrangé les choses. C'est que les automatismes ne sont pas encore huilés, car il faudra du temps à Buscher pour tout remettre sur pied. «J'ai laissé partir trois joueurs cadres qui avaient leur empreinte sur le jeu de l'équipe. Certes, nous avons fait de bons recrutements, mais le résultat tarde à venir. Au fait, je m'attends à ce que mes joueurs soient aussi ambitieux que moi. Pour le moment, les horizons ne sont pas aussi clairs qu'ils l'étaient avant le mercato estival. J'ai besoin de faire le point pour y voir clair», nous a confié Gérard Buscher. Une infrastructure déplorable Une victoire à Gafsa aurait donné une toute autre dimension à l'ASM. Car les banlieusards étaient à deux doigts à une participation à la Coupe de la CAF la saison prochaine. En concédant la défaite mercredi devant El Gawafel, les Marsois n'ont pu rattraper les deux points d'écart qui les séparaient des Etoilés qui obtiennent le droit de participer à la prochaine édition de la C2 africaine. Contacté, l'entraîneur marsois nous a assuré hier matin que la dernière déconvenue n'est pour rien quant à son hésitation à poursuivre ou pas l'aventure avec l'ASM : «Rester ou pas à la Marsa? Pour ne rien vous cacher, j'avoue que je suis un peu sur les deux positions. De nature, je suis très ambitieux. Je vois très grand, notamment en matière d'infrastructure. Le stade Chtioui est devenu dans un état piteux qui handicape l'équipe. Malheureusement, la municipalité ne fait pas bouger les choses. Je vais m'entretenir avec le président aujourd'hui. J'ai besoin de clarifier les choses avec lui. Si je décide de quitter l'ASM, ce n'est pas parce que j'ai une proposition d'un autre club. Ça ne me dérange pas de chômer pendant un mois ou deux. Toutefois, j'ai quelque touches par-ci et par-là. Mais ce n'est pas cela qui motiverait mon départ.», nous a fait savoir l'entraîneur marsois. Buscher restera, restera pas ? On le saura au plus tard demain.