Les «Vert et Jaune» ont perdu l'essentiel de leurs repères. La reprise du championnat n'a pas été bénéfique pour les banlieusards. Pourtant, l'équipe s'est renforcée durant l'intersaison. Désormais, on parle de doublures à La Marsa avec l'arrivée de joueurs à la valeur intrinsèque reconnue et dont le profil va de pair avec le style de jeu de l'équipe. Mais le retour à la compétition a été ponctué par un match nul et deux défaites. Si la petite prestation contre l'Etoile peut s'apparenter à un match de début de saison, les défaites concédées devant l'OB et l'EST ont apporté une nouvelle donne : les transferts effectués durant le mercato estival ont chambardé les plans de Gérard Buscher qui se dit contraint de revoir l'ensemble de sa stratégie : «J'ai mis deux ans à construire une équipe. Maintenant, je me vois obligé de tout revoir. Il me faut six mois de travail pour que l'équipe redevienne aussi compétitive qu'elle l'était avant le mercato estival», nous confiait déjà l'entraîneur marsois avant même d'affronter l'Espérance. Ils se cherchent encore Avant-hier encore, les «Vert et Jaune» ont fait tout et n'importe quoi. Certes, la prestation de l'arbitre laissait à désirer mais il faut reconnaître une chose : l'Espérance n'avait pas besoin des cadeaux de l'homme en noir pour gagner son match. C'est que les banlieusards n'ont pas développé suffisamment d'arguments forts pour tenir tête à leur adversaire. A vrai dire, l'Avenir est retourné à la case départ en matière d'animation offensive. Pourtant, Moussa et Missaoui sont toujours là pour se serrer les coudes en première ligne. Toutefois, le départ de Liberé est difficile à combler. Une lueur d'espoir vient de la nouvelle recrue, Jemaïl Khémir, dont le baptême du feu a été ponctué par une passe décisive qui a amené le but contre l'EST. Son incorporation en cours de jeu, précisément à la 66', a nettement amélioré l'animation offensive. Pendant l'heure qui a précédé l'entrée en scène de Khémir, les attaquants marsois gaspillaient beaucoup d'énergie pour rien. En se contentant de balancer de longues passes en profondeur, les coéquipiers de Tombadou ne faisaient qu'éloigner tout juste le danger. Cela n'a pas empêché Msakni et N'Djeng de trouver le chemin des filets. Le paradoxe des Marsois est qu'ils étaient beaucoup plus efficaces lorsqu'ils tournaient avec seulement 13 joueurs. A présent qu'ils en sont à 19, ils ont certes des doublures, mais la mayonnaise n'a pas encore pris. Pourvu qu'ils se rattrapent lors des trois journées restantes afin de ne pas gâcher le travail entrepris jusque-là et terminer en beauté une saison exceptionnelle.