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«Des lendemains qui déchantent»
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 08 - 10 - 2012


Par Rym Ghachem ATTIA
J'entends un avocat me dire «pourquoi les psys, on ne vous voit pas sur les plateaux télé»
Je réponds que la psychiatrie est du domaine du privé, du singulier de l'entretien de ce rapport médecin-malade de ce qu'on a longtemps appelé colloque singulier, rencontre.
Mais c'est vrai, on pourrait faire de la Tunisie un cas d'étude de la mort du père comme l'avait indiqué Freud dans Totem et tabou.
Avec Bourguiba, on était dans le père omniprésent mais «bon père» de famille même s'il considérait le peuple presque comme un «incapable majeur». Mais ce peuple ne pouvait l'entendre perpétuellement de cette façon d'autant plus que les dernières années montraient d'énormes faiblesses dans le discernement et les décisions. Et c'est pourquoi ce peuple s'est senti soulagé quand les toubibs l'avaient démis de ses fonctions de président en 1987.
On perçoit chez beaucoup de gens qui parlent du bon vieux temps et des acquis de la Tunisie, le sentiment nostalgique du père perdu. On regrette le combattant nationaliste authentique et l'animal politique qui a su, durant plus de trente ans de pouvoir, prendre les décisions qu'il fallait et influencer —à travers un charisme certain et des actions sincères— la mentalité et la vie des citoyens .
Certes, il y avait parmi ses enfants des mécontents voire des aigris ; quelques privilégiés du pouvoir beylical, les gens qui ont été dépossédés lors de la suspension des biens «habous»; d'autres qui, pour des raisons idéologiques avaient été emprisonnés; certains qui avaient été écartés du champ politique. Toutefois ce mécontentement ne drainait pas de l'agressivité manifeste comme on le constate de nos jours!
Les ruses vindicatives de la haine sont de plus en plus criardes que ce soit chez le gouvernement ou chez certains juristes. Certes on en veut au censeur officiel qui durant 23 ans n'a pas laissé les gens s'exprimer. On en veut à ce tyran qui ne voulait rien entendre quand on osait lui parler des «affaires» de la famille qui s'appropriait terres et sociétés. C'est le cœur gros qui fait parler les pauvres gens souvent maladroitement parce qu'ils croyaient ne plus avoir peur après le départ du beau-père cruel qui a semé la terreur au sein de notre mère la Tunisie.
Certains font un amalgame entre les deux périodes. Mais pourquoi certains en veulent à Bourguiba ? Parce qu'il a voulu donner l'égalité des chances à tous les citoyens et citoyennes à travers l'accès à l'instruction, l'accès aux services de santé et de planification familiale, l'accès au travail etc...
Pourquoi ce rejet de tout ce qui a été fait! Pourquoi cette hostilité parfois même cette fuite en avant où le fuyard gesticule au lieu de se mettre à l'abri du danger qui le menace! C'est que le Tunisien fortement soumis s'est découvert libre. Une liberté dont il ne sait que faire, car chacun croit détenir le savoir et la vérité.
Pourquoi ces égos hypertrophiés se sont- ils mis à découvert? On a l'impression que nous étions une famille soumise à la loi du père qu'on voulait croire extrêmement bon mais qui s'est révélé comme diaboliquement méchant!!
Actuellement on retrouve ces égos un peu partout ; on a plus aucune confiance en aucun dirigeant ni association, chacun se dit «pourquoi pas moi». Il s'agit d'enfants plus ou moins égarés qui se disputent l'héritage, aucun ne reconnaît en l'autre une capacité à diriger ou une légitimité quelconque.
Messieurs les juristes, après le 14 janvier nous vous avons vu sur tous les plateaux de télévision, vous nous avez séduits de par votre savoir et votre éloquence. Actuellement notre réveil est amer. Vous nous avez fait croire que le despote écarté mettait fin au despotisme grâce à l'amélioration des textes et conditions juridiques. En médiocres politiciens vous aviez cru bien entendre les intentions démocratiques des uns et des autres. Cette idée de refaire la Constitution est un luxe qu'un pays comme le nôtre ne pouvait se payer ; Plusieurs parmi vous ont voulu occuper une place longtemps désirée et fantasmée.
Eh bien le brouillon est écrit, il semble préserver nos droits mais il ne passera pas.
On s'est mis d'accord pour ne plus être d'accord.
Assez parler! réveillez-vous, le 23 octobre approche et le peuple ne va plus crier pour la dignité mais pour le pain.
Messieurs, on vous observe ! L'Histoire ne vous pardonnera pas de n'avoir pas su jouer votre rôle! Pourriez-vous trouver une solution radicale à cette impasse sociale économique et juridique ?
Je suis Tunisienne et fière de l'être et je vivrais comme je l'entends, élevée par un «Bourguibiste démocrate et humaniste» qui m'a toujours dit : «Agis selon ta conscience, elle ne te trompera jamais, ne laisse pas les autres te dire ce qui est bien et ce qui est mal! Tu le sais, tu le connais le bien et le mal»
Arrêtez de diviser et laissez-nous vivre dans ce beau pays comme on l'entend.


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