ABIDJAN (Reuters) — La commission électorale ivoirienne s'est excusée de ses erreurs dans l'établissement des listes, expliquant que les milliers de noms contestés par le Président Laurent Gbagbo n'auraient jamais dû y figurer. Les protestations sur les listes électorales ont fait craindre un nouveau report de l'élection présidentielle, déjà maintes fois repoussée depuis 2005 et censée ramener un peu de stabilité dans un pays toujours marqué par la guerre civile de 2002-2003. Il y a «un dysfonctionnement évident de certains services gérés par la commission électorale indépendante», déclare le président de la CEI, Robert Mambe, dans un communiqué diffusé jeudi soir. Laurent Gbagbo avait accusé la CEI de négligences dans le traitement de 429.000 dossiers litigieux. Sa plainte a conduit le gouvernement dirigé par l'ex-rebelle Guillaume Soro à rayer ces noms des listes électorales préliminaires. Mambe avait, dans un premier temps, expliqué que ces centaines de milliers de noms avaient été inscrits à titre de "simulation" et n'avaient pas vocation à figurer sur les listes définitives. Les registres sont censés être prêts pour février. Selon l'émissaire de l'Onu en Côte d'Ivoire, Young-jin Choi, il faudra ensuite six semaines pour préparer la tenue du scrutin: deux pour imprimer les cartes d'identité et d'électeur, deux pour les distribuer dans les 10.000 lieux de vote et deux pour la campagne. «Ce calendrier nous conduira au printemps 2010», a-t-il dit jeudi devant la Conseil de sécurité des Nations unies.