Nous restons déçus par la qualité du football présentée contre la Sierra Leone. On prévoit un stage à Qatar avant de joindre l'Afrique du Sud L'Afrique du Sud nous porte bonheur. On n'oubliera jamais ce qu'a fait l'équipe de Tunisie en 1996 dans une édition mémorable. Kasperzak et ses joueurs (El Ouaer, Sellimi, Beya, Bouazizi, Ben Younès, Boukadida, Badra, Fekih, Soyah...) nous ont ravis à l'époque. Et, pourtant, on n'était pas très rassuré. La sélection du Franco-Polonais est partie dans la peau d'un «outsider» pour impressionner tout le monde. A un moment où le sport tunisien a été l'otage des caprices d'une seule personne qui étouffait le football et les footballeurs, la sélection a été un point lumineux. Dix-sept ans plus tard, l'image est complètement autre. C'est une nouvelle Tunisie où le mérite des footballeurs reste pour eux, malgré toutes les tentatives de récupération. On ira en Afrique du Sud, cette fois, pas dans la peau d'un outsider, mais dans la peau d'un favori. Cela doit être comme ça. Les moyens humains sont supérieurs à ceux de 1996. Aujourd'hui, Sami Trabelsi a un vrai embarras du choix pour composer sa liste de 23 pour la CAN. Tant mieux, les solutions sont si nombreuses même si en termes de qualité, il y a des postes où la race des grands joueurs est en voie de disparition. Groupe blindé C'est le moins que l'on puisse dire sur le groupe D où nous devrons évoluer. Sami Trabelsi et son staff savent bien à quoi s'en tenir. Et franchement, si on compte bien défier la Côte d'Ivoire, l'Algérie et le Togo avec la qualité du football présentée contre la Sierra Leone, on sera vraiment coincé. Ce n'est plus l'équipe de Tunisie qui nous fait plaisir comme avant. Au-delà des débats tactiques (plutôt un 4-3-2-1 ou un 4-2-3-1 qui va le mieux!), l'équipe de Tunisie a besoin d'un grand coup de pouce pour retrouver vivacité, possession de la balle et surtout tempo offensif. Il y a des joueurs qui sont encore là pour donner le plus, comme Jemaâ, Msakni, Darragi, Dhaouadi (en dépit de sa chute vertigineuse), mais il y a encore des repères édifiants, comme Saber Khelifa (sa blessure va-t-elle le mettre en péril?), Abdennour, Chemmam, Hammami, Mouelhi qui ont pris une dimension nouvelle avec Sami Trabelsi. Ce qu'on attend vraiment, c'est un nouveau cycle avec un nouvel élan. Des surprises dans la liste des 23? Les places sont très chères, et un changement n'est pas à exclure surtout en attaque. Notre sélection ira au Qatar du 2 au 15 janvier pour un stage avec 3 tests sur place. C'est là qu'on devra voir le vrai visage de la sélection avant la CAN. Attention, il y a une obligation de bien faire. Nous n'acceptons plus de jouer les seconds rôles.