Eradiquer complètement le commerce illégal entre deux pays limitrophes, comme la Tunisie et la Libye, relève de l'imaginaire. Et en dépit du contrôle bien renforcé, la contrebande persiste toujours dans les deux sens. Les gardes-frontières, les douaniers, les forces de l'ordre, la gendarmerie, les brigades économiques, l'armée ont certes réalisé des prises spectaculaires, mais on est encore loin de la quantité qui échappe à leur vigilance et qui risque de peser lourd sur l'économie nationale . Ces derniers jours, plusieurs produits alimentaires manquent dans les villes du Sud. Un kg de pomme de terre coûte 1,300D. La grogne des agriculteurs et surtout des éleveurs de bétail est à son paroxysme. C'est la raison pour laquelle des bénévoles de la ville de Ben Guerdane se sont joints aux agents douaniers, au point 14, pour empêcher le passage de certains produits, sans autorisation; surtout qu'ils sont de la région et ils connaissent les contrebandiers. «C'est une action salutaire qui a vite porté ses fruits . Aujourd'hui, les trois kg de tomate coûtent 1 D», déclare Mohamed N. Ces patrouilles mixtes ont permis de faire avorter beaucoup d'opérations . «30 camionnettes, de type estafette, chargées d'orge ont tenté de passer par la force vers la Libye. Heureusement, le délégué de Ben Guerdane était sur les lieux et il a bien fait pour demander du renfort de la part des forces armées . Ainsi, les agents douaniers ont empêché ces conducteurs de franchir la frontière», nous confie le gouverneur de Médenine. Un incendie dans le camp des réfugiés Le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés, qui tient à fermer le camp de transit d'Echoucha, ne sert plus de repas chauds aux réfugiés, depuis quelque temps. Leur nombre avoisine les 2 600 et ils se trouvent obligés de préparer eux-mêmes leurs repas, sous les tentes et en plein air. C'est la raison pour laquelle un incendie s'est déclaré hier dans le camp. Le feu a ravagé deux tentes. Il n'y a pas eu de blessé et les flammes ont été vite maîtrisées.