Le Stade Tunisien, clairvoyant et efficace, sera l'équipe à suivre Un début en fanfare, c'est comme cela qu'on pourrait qualifier le démarrage du Stade Tunisien en cette première journée du championnat. Les Stadistes ont bien préparé leur match face à Hammam-Sousse. Ils ont retenu la leçon de la saison écoulée où ils ont été battus à deux reprises par ce même adversaire. Mais samedi dernier, ce fut une autre paire de manches. Les Stadistes étaient motivés, gonflés à bloc même pour ne pas passer à côté de la plaque et rater leur premier match de la saison. Autant, il faut l'avouer, l'Espoir de Hammam-Sousse a déçu, autant le Stade Tunisien a emballé, mais lors de la période initiale principalement. Le point le plus important à souligner est d'abord la ligne de conduite du bureau directeur du club du Bardo, qui, en dépit des difficultés financières, a réussi à garder Ghazi Ghraïri à la barre et c'est là le meilleur choix. Il n'y a en effet pas mieux que la continuité pour assurer la bonne gouvernance. Sur ce plan, le Stade Tunisien a joué une bonne carte. Parlons de l'entraîneur à présent. Débarqué en fin de saison écoulée, Ghraïri a laissé son empreinte. Il a sauvé l'équipe d'une situation difficile. Aujourd'hui, il est en passe de continuer son œuvre. Orok, Darragi et Ghannem, trio gagnant Face à Hammam-Sousse, l'entraîneur stadiste a cherché à gagner. La formation alignée en début de match confirmait ses intentions. Ghazi Ghraïri a aligné Ben Salem en pointe et a placé juste derrière lui Ghannem. Sur les côtés, évoluaient respectivement à droite le Nigérian Orok et à gauche, Abdelhalim Darragi. L'entrejeu et la ligne d'attaque stadistes étaient équilibrés. La couverture fonctionnait à merveille et la relance de même. Si bien que la défense a passé une première mi-temps calme. Pour confirmer la suprématie stadiste en cette période initiale, il fallait voir la manière avec laquelle ont été réussis les trois buts. Trois actions adverses coupées et relance rapide vers Darragi à deux reprises et Ben Salem qui ne se font pas prier pour mettre la balle dans les filets. Le Stade était bien en jambes. Orok, Darragi et Ghannem sont désormais le trio gagnant du club du Bardo. Cependant, et après le repos, le Stade Tunisien a fourni un volume de jeu différent. L'évolution des Stadistes fut plus concentrée sur le côté droit de l'attaque où venaient s'engouffrer Chaâlali, le remplaçant de Darragi, puis Chaouachi qui a relevé Ghannem, sans compter le latéral Bahri qui prêtait main-forte à ses compagnons de l'attaque. Sur le flanc gauche, il n'y avait plus que Ben Ammar, rentré à la place de Ben Salem. Le déséquilibre était flagrant, et le Stade Tunisien avait perdu de sa verve. C'était sans doute une façon de gérer la seconde moitié du match, les joueurs de Ghraïri ayant fait la différence dès la mi-temps initiale. L'autosuffisance aussi. L'entraîneur stadiste rectifiera le tir, nous en sommes persuadé. De toute façon, et en dépit de cette petite incorrection, le Stade a fourni des prémices qui ne trompent pas. L'équipe est sur la bonne voie et n'a pas tardé à le prouver. De bon augure.