Le milieu de terrain de Bologne (Série A) Saphir Taïder doit rejoindre l'équipe de Tunisie juste après la CAN-2013. C'est Sami Trabelsi qui le révèle. D'après le sélectionneur national, «le choix est clair dans l'esprit du jeune talent : ce sera la Tunisie. Il n'y a pas plus de 15 jours, j'ai discuté avec lui. Toutes les fois que je le contacte, il m'exprime le désir de rejoindre le club Tunisie. Il le fera certainement après la campagne continentale d'Afrique du Sud». Pourtant, côté algérien, les instances sportives n'ont pas abandonné tout espoir d'attirer ce demi offensif d'à peine 20 ans vers la sélection locale. Car il faut rappeler que, s'il est né en France, et qu'il a porté à ce titre le maillot des Bleus U-19 et U-20, l'ancien Grenoblois, né d'un père tunisien et d'une mère algérienne, possède les trois nationalités et doit choisir entre ces trois pays. Son frère aîné, Nabil, signataire à l'Etoile du Sahel, avait, lui, joué pour l'équipe de Tunisie. «Cela nous enlève une épine du pied» «Taider, c'est oui, mais Ben Yedder, c'est non», synthétise Trabelsi. «L'attaquant de Toulouse a visiblement opté pour la France. Sur Canal et dans les journaux, il s'est prononcé pour son pays de naissance. Je lui souhaite tout le succès possible. Mais, rassurez-vous, on ne va pas pleurer dessus», commente-t-il. Autre sujet d'actualité, la démission d'Emmanuel Adebayor, samedi dernier, de la sélection du Togo, en raison d'un différend sur les primes et sur les moyens de la préparation, qui l'oppose au président de la fédération (FTF). Ce retrait va indiscutablement se faire sentir en janvier quand les Eperviers seront opposés durant la CAN aux Aigles de Carthage : «C'est le patron de l'équipe, son leader, qui peut faire la différence à tout moment. Si elle se confirme, cette absence nous enlève une épine du pied. Seulement, je crains que d'ici la Coupe d'Afrique, les interventions des autorités le fassent changer d'avis», analyse le coach national. «Jaziri et Mathlouthi ne s'étaient pas blessés en sélection» Un deuxième stage court a démarré hier à Gammarth à l'intention des joueurs locaux. Après les blessures des Etoilés Aymen Mathlouthi et Lassaâd Jaziri, qui les ont contraints à «sauter» le déplacement de Gafsa, les réticences commencent à fleurir au sein des clubs. Sami Trabelsi répond à ses détracteurs : «Nous avons anticipé sur la blessure de Mathlouthi qui ne viendra pas. Quant à Farouk Ben Mustapha, souffrant, il doit néanmoins venir faire constater sa blessure si c'est vraiment le cas, indique Trabelsi. Lors du premier stage, Mathlouthi nous a tout de suite avisé de ses douleurs. Il n'a fait que du footing et un travail de renforcement musculaire. En arrivant, Jaziri était, par contre, gêné de nous informer de sa blessure, car il était arrivé “contracturé". Malgré tout, à partir du moment où l'on s'est rendu compte de son bobo, il a été soumis à un travail spécifique. Bref, ces deux joueurs ne s'étaient pas blessés en sélection», tranche le sélectionneur qui renchérit : «A supposer qu'il y ait réticences, elles me paraissent totalement infondées. Nous ménageons les joueurs sujets à un programme surchargé, à l'instar de ceux de l'Espérance de Tunis. En vérité, les convoqués ne ratent pratiquement que la séance du mercredi matin, avec leurs clubs. Le même jour, à midi, ils rejoignent déjà leurs clubs. L'intérêt de ces mises au vert, d'à peine trois jours, consiste en une sérieuse préparation des éliminatoires du Chan où nous jouerons face au Maroc. Le noyau de la sélection des joueurs locaux est déjà là, régulièrement convoqué. En attendant d'autres éléments révélés par le championnat national, tels que Taha Yassine Khenissi, le buteur de la L1 qui doit néanmoins confirmer», conclut Trabelsi.