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Usages festivaliers
Contrepoint
Publié dans La Presse de Tunisie le 25 - 05 - 2010


Par Khaled TEBOURBI
Hélas, encore des «remous» autour de la programmation, du festival de Carthage : on avait pourtant bon espoir cette fois-ci. Un directeur musicologue et musicien, cela avait déjà de quoi rassurer.
Ajoutons-y la volonté affirmée de la tutelle d'inscrire ce grand festival dans une stratégie de qualité et de stabilité.
En plus simple, on s'active sérieusement en amont alors, qu'en toute apparence, rien n'a changé à la base. Chez les professionnels, impresarios y compris.
On s'interrogeait l'autre jour sur les raisons qui ont fait que le cinéma et le théâtre tunisiens ont eu, des décennies plus tôt, leurs «journées» et que la musique vient à peine de les obtenir.
Terrible paradoxe : l'histoire n'a rien à voir là-dedans. Au contraire, la musique est multiséculaire, voire millénaire. Le cinéma et le théâtre, eux, datent d'un siècle et demi. Ce qui fait la différence c'est la maturité. Intellectuelle, s'entend, car c'est dans la nature même des arts respectifs. Déontologique ensuite, la musique et tout particulièrement le domaine de la chanson, étant, par tradition, beaucoup plus propices aux rivalités et aux chocs des ego.
Un enjeu pour tous
Mais revenons aux «remous» autour de la programmation de «Carthage 2010». De quel ordre sont-ils? Pareils aux «vieux usages» : c'est-à-dire des «pressions» en lieu et place des créations. Mourad Sakli avait averti d'emblée : «Ce seront nos collègues, les gens du métier, qui poseront le plus de problèmes de ce genre». Sur ce qui «filtre» des coulisses, il semble bien qu'il ait eu raison.
On ne va pas prendre parti pour cette «requête» ou pour cette autre.Ce serait agiter un problème sans fond.
Des doléances nous parviennent pourtant chaque jour et, vraisemblablement, cela n'a pas l'air de devoir s'arrêter.
Qu'on nous permette, toutefois, d'avancer un petit conseil d'ami. Le festival de Carthage est un emblème de notre culture. Mais un moment, un long moment, il a beaucoup souffert de nos tergiversations et de nos choix. Pourquoi le monde de la chanson ne déciderait-il pas d'un accord unanime de rattraper toutes ces erreurs et de panser , à la fois, toutes les «plaies»passées.
L'enjeu principal du «Festival de Carthage» aujourd'hui est un enjeu de reconstruction et de réhabilitation. C'est aussi un enjeu majeur pour la musique tunisienne qui accuse, elle aussi, un long et lourd passif. Notre idée est que si les praticiens eux-mêmes, ne prennent pas, une fois au moins, conscience de la nécessité de restaurer leur profession, et s'ils continuent de s'en remettre chacun à son ego et à ses intérêts bien compris, le retard historique et intellectuel de la musique ne pourra aller qu'en s'aggravant.
A tour de rôle, pourquoi?
On rêve, peut-être, mais les artistes, si tant est qu'ils le soient vraiment, savent toujours ce qu'il en est de leur propre statut et de ceux des autres. Nous revient constamment à l'esprit la célèbre réplique de Cheikh Tarnane lorsqu'il remarquait une bousculade autour des premiers rangs : «Mais chacun d'entre nous sait parfaitement quelle est sa vraie place dans l'orchestre !», lançait-il sans jamais en démordre.
Illusion, soit, chimère dites-vous ? On n'en démord pas non plus. Nos musiciens et chanteurs pourraient, s'ils le voulaient, établir eux-mêmes le programme artistique idéal pour «Carthage». Les places sont connues et reconnues. De même que la hiérarchie des valeurs et des talents. Mourad Sakli (c'est son choix et il l'assume) préfère s'en tenir (après le critère technique) au principe de l'alternance. Sincèrement, on n'en voit pas l'utilité. Que gagne-t-on, en termes d'art à répartir les spectacles en vertu d'un soi-disant «tour de rôle» ? Cela ne conduit-il pas, parfois (le plus souvent), à sacrifier le meilleur pour le moins bon ?
Cette idée d'équité fait mal à nos festivals. L'art n'est pas démocratique. Bien désolés de le rappeler à ceux qui réclament haut et fort, et à chaque fois avec la même insistance, leur «juste part du gâteau».
Le petit conseil d'ami ? S'en tenir, comme l'ont toujours fait nos ancêtres et nos illustres prédécesseurs, au beau, au plus beau, et ne s'encombrer (coûte que coûte) de rien d'autre : ni des doléances… encore moins des «pressions».


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