Près de 7.000 personnes dans les régions intérieures prioritaires, à savoir Le Kef, Jendouba, Kébili, Gafsa, Sidi Bouzid et Tataouine, sont ciblées par ce programme Le coût total du programme est de l'ordre 140 millions de dinars tunisiens, répartis entre le budget de l'Etat, le Fonds saoudien pour le développement et la Banque islamique pour le développement Chaque année, de nombreux jeunes diplômés de la formation professionnelle sont injectés sur le marché de l'emploi. Ils passent une longue période au chômage vu le manque de postes d'emploi adaptés à leur formation. L'inadéquation entre la formation et l'emploi date, en réalité, depuis belle lurette et les autorités n'ont pas pu trouver une solution pour former des qualifications répondant vraiment aux besoins de l'économie et des entreprises dont certaines déplorent...l'absence de compétences dans certains secteurs! Le secteur de la formation a fait l'objet, à plusieurs reprises, de réformes et de mises à niveau, sans aboutir réellement à des solutions radicales. De nouveau, le système de la formation est en phase de réforme. A la faveur d'un financement de la banque, qui a signé un accord avec le gouvernement tunisien le 21 septembre 2012, un progamme de développement du système de la formation professionnelle et de l'apprentissage dans les régions de l'Ouest et du Sud du pays sera engagé. Cette formation doit répondre impérativement aux besoins du marché de l'emploi. Gestion dans les centres de formation En fait, le programme vise à hisser le niveau de la formation professionnelle et de l'apprentissage pour que les apprenants puissent acquérir les compétences nécessaires leur permettant d'exploiter les opportunités d'emploi disponibles. Près de 7.000 personnes dans les régions intérieures prioritaires — à savoir Le Kef, Jendouba, Kébili, Gafsa, Sidi Bouzid et Tataouine — sont ciblées par ce programme dont les composantes consistent en des services de conseil, une mise à niveau de 15 centres de formation professionnelle, la création de 8 nouveaux centres, la formation de près de 600 formateurs dans plusieurs spécialités. D'autre part, 10 nouveaux programmes de formation et la révision de 70 autres sont prévus. Le partenariat entre les centres de formation professionnelle et les entreprises économiques sera consacré suite à la mise en œuvre dudit programme — dont la gestion et le suivi d'exécution seront assurés — qui promet aussi d'améliorer la gouvernance et la gestion dans les centres de formation. Le coût total du programme est de l'ordre de 90 millions de dollars US soit environ 140 millions de dinars tunisiens. Le financement provient du budget de l'Etat et du Fonds saoudien pour le développement et de la Banque islamique pour le développement qui contribue au financement dans trois gouvernorats (Le Kef, Jendouba et Kébili) avec 27 millions de dollars US. En outre, 25 millions de dollars, soit près de 38 millions de dinars tunisiens, seront mobilisés pour financer l'initiative «formation pour l'emploi». Longtemps laissés pour compte, les régions de l'Ouest et du Sud comptent des populations à revenus limités ou vivant au seuil de la pauvreté. Les jeunes ne sont pas toujours en mesure de bénéficier d'une formation répondant à leurs attentes et à leurs ambitions. Et, même formés, ils sont obligés d'attendre des mois, voire des années pour pouvoir trouver un emploi. D'où l'idée de migrer même clandestinement vers d'autres pays pour pouvoir améliorer leur situation sociale. Le programme à mettre en œuvre va contribuer à aider, ne serait-ce qu'une partie de ces jeunes, à réaliser leurs rêves en bénéficiant d'une formation adaptée au monde du travail pour éviter le chômage.