Attendons d'ultérieurs indices positifs face à un ex-grand d'Afrique Le compte à rebours a commencé pour Sami Trabelsi et ses hommes qui sont entrés dans une phase cruciale de leur préparation pour la CAN 2013 qui débutera le 19 janvier en Afrique du Sud. Le but d'une préparation, c'est de faire de la sorte qu'une équipe entière arrive au top de la forme le jour «J». Facile à dire, mais beaucoup plus difficile à faire surtout quand on a affaire à un groupe hétérogène avec des joueurs évoluant dans le championnat national, d'autres au Golfe et d'autres enfin en Europe. Il est clair que le rythme dans ces différents championnats est très inégal et que ce n'est pas toujours évident de réussir la formule parfaite. Le physique d'abord ! Et si nous insistons sur ce point, c'est parce que la préparation physique a été au cœur de l'œuvre de Sami Trabelsi et de son staff. Pour la première raison invoquée, mais également pour une autre essentielle : la CAN est une véritable épreuve physique et malheur à ceux qui ne s'y préparent pas comme il se doit! D'où les petits bobos signalés çà et là car il n'est pas évident d'entamer une nouvelle préparation en cours de saison. D'où également notre contestation d'une CAN toutes les deux années qui ne profite sûrement pas aux joueurs et aux pays qui y participent, mais uniquement à ces messieurs de la CAN qui profitent pleinement de ces évènements pour voyager, loger dans des palaces de luxe, s'offrir les meilleurs restaurants, bénéficier des frais de mission. Quand ce ne sont pas d'autres choses que l'avenir nous révélera sûrement une fois la règle de l'omertà (du silence) rompue à la CAF. Physique donc et l'on se dirige lentement mais sûrement vers la seconde phase qui est tactico-technique, même si le côté physique et d'entretien demeurera le fil rouge de la préparation et de la CAN. Sur ce second plan, donc, Sami Trabelsi a annoncé la couleur depuis le départ avec des choix qui rompent presque totalement avec plus de trois décennies qui ont exalté le football défensif, avec une armada de pivots voués à la récupération et à la couverture et très peu à se mettre sous la dent devant. Aujourd'hui, d'ailleurs, avec le groupe élu par Sami Trabelsi, l'embarras du choix est plutôt offensif avec une force de frappe impressionnante sur le double plan du nombre et de la qualité : Jomaâ, Dhaouadi, Harbaoui, Msakni, Saber Khélifa et puis le petit dernier Fakhreddine Ben Youssef qui n'a aucune intention de rentrer au pays et qui compte bien être des 23 qui feront le déplacement en Afrique du Sud. Revenir au jeu D'ailleurs, le maître mot dans cette équipe nationale c'est l'émulation et malheur à ceux qui traînent en chemin ou qui croient (comme ce fut le cas auparavant) qu'ils sont incontournables et indéboulonnables. Enfin, faut-il rappeler que la configuration de notre entrejeu lors de ce match contre l'Ethiopie puis plus tard contre le Ghana nous donnera une idée très précise de l'identité que veut et que compte donner Sami Trabelsi au jeu de son équipe. Mouelhi, Traoui, Ben Yahia, Chady Hammami, Oueslati, etc. sont autant de choix en puissance. Sûrement tous ensemble, mais on les juge capables d'apporter cette touche de qualité qui a souvent fait défaut à notre onze national. Faire le jeu ou le subir pour mieux contre-attaquer? That is the question pour Sami Trabelsi qui a vraisemblablement tranché là-dessus : cette équipe nationale ne subira plus le jeu et elle tentera de le faire. Quand on ne risque rien, on n'a rien. Ce changement de statut, on l'a vu au Chan, un peu perdu de vue chemin faisant, mais aujourd'hui il n'y a plus aucun doute possible : c'est une Tunisie d'attaque qu'on retrouvera tout à l'heure face à l'Ethiopie, un peu moins sans doute face au Ghana et cela est le chemin forcé d'une équipe à la recherche du meilleur équilibre possible pour la CAN, mais aussi pour la suite de son parcours. L'Ethiopie? Un ex-grand d'Afrique devenu petit par la bêtise des hommes, des guerres et de terribles famines. Terre de football, l'Ethiopie rêve de nouveau et sa participation à cette phase finale de la CAN est vécue comme une résurrection. Bons footballeurs, techniques, vifs et offensifs, les Ethiopiens nous mettront dans une situation grandeur nature. Vainqueurs et surtout convaincants, nous attaquerons le test face au Ghana avec moral et certitude. Dans le cas contraire, on a toujours le temps de rectifier le tir. Mais quelque chose nous dit que nous n'en aurons pas besoin...