6 juin : un couvre-feu est décrété à Metlaoui suite à de violents affrontements entre les habitants qui entraînent plusieurs décès. La Cause ? Un conflit tribal survenu à l'issue d'une affaire d'embauche dans la société de phosphate de Gafsa. 8 juin : les élections post-révolution, prévues au départ pour le 24 juillet, sont reportées au 23 octobre. 20 juin : l'ex-président et sa femme Leïla Trabelsi sont condamnés, par contumace, chacun à 35 ans de prison ferme. 15 juillet : les forces de l'ordre interviennent pour disperser violemment les sit inneurs de la Kasbah 3. 28 septembre : début de la campagne électorale. 1,700 listes s'affrontent pour l'obtention de 217 sièges à l'ANC selon un scrutin proportionnel au plus fort reste. 23 octobre : sur les 8,2 millions d'électeurs potentiels en Tunisie et à l'étranger, le total des votants de ce dimanche s'élève à 4,3 millions (un peu plus de 50% des Tunisiens). A l'issue du scrutin, le mouvement Ennahdha remporte 40% des sièges de l'Assemblée constituante, il est suivi du CPR, de la Pétition Populaire et d'Ettakatol. 28 octobre : Sidi Bouzid brûle avec l'invalidation par l'Instance supérieure indépendante des élections de six listes de Hachmi Hamdi, président de la Pétition populaire basé à Londres, qui n'a point respecté le silence électoral imposé par l'Isie. Les manifestants tentent de saccager le local du parti islamiste, qui a été dépassé là-bas par les listes de Hamdi. 14 novembre : dans sa conférence de presse, l'Instance supérieure indépendante des élections annonce les résultats définitifs des élections : sur les 217 sièges de l'Assemblée constituante, le mouvement Ennahdha en occupe 89. Il est suivi du CPR (29 sièges), la Pétition populaire (26 sièges), Ettakatol (20 sièges), le PDP (16 sièges)... 12 décembre : Moncef Marzouki, président du CPR, est élu président de la République par 153 voix de l'ANC. 23 décembre : l'ANC accorde sa confiance au gouvernement formé par le Premier ministre Hamadi Jebali, issu du mouvement Ennahdha. Dans ce gouvernement de la troïka composé de plus de 40 membres, le parti islamiste dirigera tous les ministères de souveraineté.