UGTT : le congrès national fixé aux 25, 26 et 27 mars 2026 à Tunis    Diplômés au chômage longue durée : une proposition de loi qui fixe les conditions de leur intégration    Le grand moment Palestine aux Nations-Unies : Historique ! Et le plan Macron    Drogue et sécurité : Mbarka Brahmi accuse les autorités d'avant le 25-Juillet de compromission    Grand-Tunis : Les quartiers « stars » de la location dévoilés !    Israël accusé d'avoir attaqué la Tunisie : un aveu inédit de Tom Barrack    Prix Dongfeng Box en Tunisie : modèles 100% électriques à partir de 49.990 DT    Classes surchargées, manque d'enseignants : l'avertissement de l'Association des parents d'élèves    Tunisie : 4 tonnes de produits alimentaires dangereux retirées !    Mondial Volley : Fin de Parcours pour la Tunisie !    Tunisie : l'arrière-saison touristique attire toujours plus de visiteurs    Siliana-pluies torrentielles : la direction de l'Equipement mène une série d'interventions pour faire face aux inondations    Kasserine-intempéries : suspension des cours dans les établissements scolaires    Parlement-Proposition de loi: réglementer l'activité des muezzins dans les mosquées    Riadh Zghal: L'indice de développement régional et la persistance des inégalités    Tunisie IFC : Samir Abdelhafidh et David Tinel discutent du renforcement de la coopération économique    Bizerte : le premier pont du genre en Afrique sera achevé en 2027    Tunisie : vos démarches administratives bientôt 100% en ligne, fini les files d'attente !    Le joueur du PSG Ousmane Dembélé remporte le Ballon d'Or    Zenith Energy relève à 572 millions de dollars le montant réclamé à la Tunisie devant le Cirdi    Alerte Météo : pluies intenses et vents violents mardi    Domaine Châal : le gouverneur de Sfax suit les préparatifs de la saison oléicole    Flottille Al Soumoud : le député Mohamed Ali témoigne depuis la Méditerranée    Kaïs Saïed reçoit Brahim Bouderbala et Imed Derbali    Rencontre entre Kais Saied et Khaled Souheli sur la coopération Tunisie-Koweït    Le message obscur de Kaïs Saïed    Quasi-collision à Nice : que s'est-il réellement passé entre Nouvelair et EasyJet ?    Avis aux Tunisiens : fortes pluies, orages et baisse des températures mardi !    Le président Kaïs Saïed cible réseaux criminels et pratiques spéculatives    À Nice : un vol Nouvelair frôle un EasyJet, enquête ouverte et passagers sous le choc    Théâtre de l'Opéra de tunis: ce vendredi, hommage posthume à l'artiste Fadhel Jaziri    De la « fin de l'histoire » à la « fin de la mémoire»    Dr Mustapha Ben Jaafar - La reconnaissance de l'Etat de Palestine, étape décisive vers la paix au Moyen Orient    Séisme de magnitude 3,2 dans le gouvernorat de Gafsa    La JSK terrassée par l'ESZ : La défense, un point si faible    Ballon d'Or 2025 : à quelle heure et sur quelle chaîne voir la cérémonie    105 000 visas Schengen délivrés aux Tunisiens en 2024 avec un taux d'acceptation de 60 %    Clôture du festival du film de Bagdad: Le film tunisien « Soudan Ya Ghali » remporte le prix du meilleur documentaire    Séisme de magnitude 4,8 frappe la mer Egée en Turquie    Saint-Tropez sourit à Moez Echargui : titre en poche pour le Tunisien    Incident sur le terrain : Gaith Elferni transporté à l'hôpital après un choc à la tête    Moez Echargui en finale du Challenger de Saint-Tropez    Cinéma : Dorra Zarrouk et Mokhtar Ladjimi sous les projecteurs du Festival de Port-Saïd    Youssef Belaïli absent : La raison dévoilée !    Sfax célèbre l'humour à l'hôtel ibis avec ibis Comedy Club    La Bibliothèque nationale de Tunisie accueille des fonds de personnalités Tunisiennes marquantes    Fadhel Jaziri: L'audace et la norme    Fadhel Jaziri - Abdelwahab Meddeb: Disparition de deux amis qui nous ont tant appris    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme"
Commentaire de La Presse - Programme présidentiel - La recherche, l'entreprise et les priorités nationales
Publié dans La Presse de Tunisie le 02 - 02 - 2010


Par Soufiane Ben Farhat Tous les observateurs en conviennent. C'est dans les instituts de recherche et autres instances universitaires que se pétrit le devenir des nations. Recherche fondamentale, de développement ou appliquée tiennent le haut du pavé de l'innovation. Qui y consent, qui s'y investit, assure les instruments de son passeport pour le futur. Qui y rechigne sera immanquablement relégué. Dans son programme présidentiel pour le quinquennat 2009-2014, le Président Zine El Abidine Ben Ali a été on ne peut plus clair à ce propos: la recherche scientifique — fondamentale, appliquée ou technologique— est appelée à "relever les défis du futur et jeter les bases d'une économie moderne, par son potentiel de connaissances scientifiques et technologiques et par ses performances et sa compétitivité". Pour ce faire, l'Etat a diligenté les ressorts matériels adéquats. En clair, cela se traduit par la mise à profit des ressources humaines, des incitations appropriées et des instruments objectifs. Dès lors, ici comme ailleurs, il appartient au secteur de se prendre en charge. Motivation, innovations, dynamiques de groupe et investissement de plain-pied dans le vif des urgences et priorités collectives et nationales doivent être de mise. Humainement parlant, "le secteur" signifie les chercheurs patentés, les encadreurs universitaires, les aspirants chercheurs, ainsi que les chercheurs dans le secteur de la production et les structures techniques spécialisées. Dans notre société, cela ne relève guère de la nécessité accidentelle ou de quelque fantaisie de circonstance. C'est dans nos traditions pour ainsi dire. L'Islam, religion de savoir, d'innovation et d'effort continu d'interprétation (ijtihad), incite à l'investissement dans la connaissance fonctionnelle. Loin du pédantisme creux ou de la possession jalouse du savoir, l'Islam incite à la propagation de la science acquise, à son impératif partage au profit, au bénéfice même, de la communauté des croyants et des hommes en général. Le hadith du Prophète Mohamed est explicite: "Ô mon Dieu, je me réfugie en toi contre toute science inutile" (Allahoumma aoudhou bika min ‘ilmin la yanfaou). Notre Université est appelée à donner l'exemple. Casser les parois immatérielles et anesthésiantes de l'inertie, forcément synonyme d'incurie, fondées le plus souvent sur la suffisance, la routine et le train-train du genre "doucement le matin, pas trop vite le soir". Le Chef de l'Etat a d'ailleurs préconisé la mise en réseau des universités et des centres de recherche. L'objectif est doublement salvateur: renforcer la synergie entre l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, d'une part, faciliter le positionnement de nos universités dans les classements internationaux, de l'autre. La barre est portée haut, d'emblée. Et il ne saurait en être autrement. C'est précisément dans ce cadre qu'il importe de casser les tours d'ivoire et les enceintes d'auto-claustration des uns et des autres. Pour ce faire, la mise en place des réseaux sectoriels d'innovation s'avère impérieuse. Des réseaux forcément performants et efficients dans la mesure où ils réunissent entreprises économiques, institutions de recherche et d'enseignement supérieur, et structures d'appui. Des domaines aussi stratégiques que l'énergie, l'eau, la biotechnologie, les industries alimentaires, l'électronique, ou les technologies de communication par essence requièrent un tel réseautage. Il faut bien consentir conférer aux mots, dans la pratique quotidienne, leur vraie signification. Telle la promotion de l'économie de l'intelligence et de la créativité, véritable leitmotiv cité de nos jours à tout bout de champ. Dans l'agenda spécifique de la Tunisie, cela équivaut à valoriser les résultats de la recherche scientifique au plan de l'innovation et du développement de la production, et réaliser un partenariat efficient et durable entre les institutions économiques et les centres de recherche. Concrètement, il faut promouvoir la recherche appliquée. En l'orientant au besoin selon les priorités et exigences humaines, sociales, sociétales, régionales et environnementales. Il est besoin de promouvoir l'initiative de l'entreprise déjà opérante sur le marché dans la recherche universitaire. C'est-à-dire stimuler les chercheurs, intéresser les étudiants, attirer l'attention des encadreurs, financer les études et prospections cognitives dans une péréquation ayant à cœur le développement du potentiel économique et technologique et le know-how national. En fin de compte, c'est une question de maintien et de positionnement des uns et des autres. Des chercheurs dans le vif des priorités nationales et de l'entreprise dans la dynamique des recherches et innovations spéculatives. Autrement, les cercles des désintéressements des uns et des possessions sordides du savoir des autres n'en finiront guère d'être caressés. Et à force d'être caressés, les cercles deviennent vicieux. Et, au bout du compte, comme l'a si bien dit Rabelais, "science sans conscience n'est que ruine de l'âme".

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.