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"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme"
Commentaire de La Presse - Programme présidentiel - La recherche, l'entreprise et les priorités nationales
Publié dans La Presse de Tunisie le 02 - 02 - 2010


Par Soufiane Ben Farhat Tous les observateurs en conviennent. C'est dans les instituts de recherche et autres instances universitaires que se pétrit le devenir des nations. Recherche fondamentale, de développement ou appliquée tiennent le haut du pavé de l'innovation. Qui y consent, qui s'y investit, assure les instruments de son passeport pour le futur. Qui y rechigne sera immanquablement relégué. Dans son programme présidentiel pour le quinquennat 2009-2014, le Président Zine El Abidine Ben Ali a été on ne peut plus clair à ce propos: la recherche scientifique — fondamentale, appliquée ou technologique— est appelée à "relever les défis du futur et jeter les bases d'une économie moderne, par son potentiel de connaissances scientifiques et technologiques et par ses performances et sa compétitivité". Pour ce faire, l'Etat a diligenté les ressorts matériels adéquats. En clair, cela se traduit par la mise à profit des ressources humaines, des incitations appropriées et des instruments objectifs. Dès lors, ici comme ailleurs, il appartient au secteur de se prendre en charge. Motivation, innovations, dynamiques de groupe et investissement de plain-pied dans le vif des urgences et priorités collectives et nationales doivent être de mise. Humainement parlant, "le secteur" signifie les chercheurs patentés, les encadreurs universitaires, les aspirants chercheurs, ainsi que les chercheurs dans le secteur de la production et les structures techniques spécialisées. Dans notre société, cela ne relève guère de la nécessité accidentelle ou de quelque fantaisie de circonstance. C'est dans nos traditions pour ainsi dire. L'Islam, religion de savoir, d'innovation et d'effort continu d'interprétation (ijtihad), incite à l'investissement dans la connaissance fonctionnelle. Loin du pédantisme creux ou de la possession jalouse du savoir, l'Islam incite à la propagation de la science acquise, à son impératif partage au profit, au bénéfice même, de la communauté des croyants et des hommes en général. Le hadith du Prophète Mohamed est explicite: "Ô mon Dieu, je me réfugie en toi contre toute science inutile" (Allahoumma aoudhou bika min ‘ilmin la yanfaou). Notre Université est appelée à donner l'exemple. Casser les parois immatérielles et anesthésiantes de l'inertie, forcément synonyme d'incurie, fondées le plus souvent sur la suffisance, la routine et le train-train du genre "doucement le matin, pas trop vite le soir". Le Chef de l'Etat a d'ailleurs préconisé la mise en réseau des universités et des centres de recherche. L'objectif est doublement salvateur: renforcer la synergie entre l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, d'une part, faciliter le positionnement de nos universités dans les classements internationaux, de l'autre. La barre est portée haut, d'emblée. Et il ne saurait en être autrement. C'est précisément dans ce cadre qu'il importe de casser les tours d'ivoire et les enceintes d'auto-claustration des uns et des autres. Pour ce faire, la mise en place des réseaux sectoriels d'innovation s'avère impérieuse. Des réseaux forcément performants et efficients dans la mesure où ils réunissent entreprises économiques, institutions de recherche et d'enseignement supérieur, et structures d'appui. Des domaines aussi stratégiques que l'énergie, l'eau, la biotechnologie, les industries alimentaires, l'électronique, ou les technologies de communication par essence requièrent un tel réseautage. Il faut bien consentir conférer aux mots, dans la pratique quotidienne, leur vraie signification. Telle la promotion de l'économie de l'intelligence et de la créativité, véritable leitmotiv cité de nos jours à tout bout de champ. Dans l'agenda spécifique de la Tunisie, cela équivaut à valoriser les résultats de la recherche scientifique au plan de l'innovation et du développement de la production, et réaliser un partenariat efficient et durable entre les institutions économiques et les centres de recherche. Concrètement, il faut promouvoir la recherche appliquée. En l'orientant au besoin selon les priorités et exigences humaines, sociales, sociétales, régionales et environnementales. Il est besoin de promouvoir l'initiative de l'entreprise déjà opérante sur le marché dans la recherche universitaire. C'est-à-dire stimuler les chercheurs, intéresser les étudiants, attirer l'attention des encadreurs, financer les études et prospections cognitives dans une péréquation ayant à cœur le développement du potentiel économique et technologique et le know-how national. En fin de compte, c'est une question de maintien et de positionnement des uns et des autres. Des chercheurs dans le vif des priorités nationales et de l'entreprise dans la dynamique des recherches et innovations spéculatives. Autrement, les cercles des désintéressements des uns et des possessions sordides du savoir des autres n'en finiront guère d'être caressés. Et à force d'être caressés, les cercles deviennent vicieux. Et, au bout du compte, comme l'a si bien dit Rabelais, "science sans conscience n'est que ruine de l'âme".

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