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Que de temps et d'énergie perdus!
Echec des pourparlers sur le remaniement ministériel
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 01 - 2013

Au bout de plusieurs mois de négociations et de concertations sur le remaniement ministériel, la déclaration faite, samedi 26 janvier, par Hamadi Jebali, chef du gouvernement, est venue résonner comme un aveu d'échec.
Comment les différents acteurs du paysage politique national ont-ils réagi aux déclarations du chef du gouvernement ?
Quelle lecture font-ils de sa décision de soumettre «le projet du remaniement ministériel à l'Assemblée nationale constituante afin de sortir de l'impasse»?
Quelles solutions pratiques proposent-ils afin que le pays parvienne à surmonter cette étape sensible avec le minimum de dégâts ?
La Presse a sondé quelques-uns des responsables des partis politiques nationaux, parmi ceux qui refusent de participer à la prochaine équipe gouvernementale ou ceux qui acceptent d'y faire partie, à leurs conditions.
«Nous payons le prix de l'hégémonie d'Ennahdha»
Riadh Ben Fadhl, coordinateur général «d'Al Kotb», précise que «depuis six à sept mois on parle du remaniement ministériel et arriver à l'impasse qu'a résumée le discours de Hamadi Jebali relève d'une situation dramatique pour notre pays. Il y va aujourd'hui de la crédibilité de l'Etat et de ses institutions et nous sommes en train de payer le prix de l'hégémonie d'Ennahdha au sein de la Troïka».
«Le discours de l'échec, poursuit-il, est l'aboutissement naturel de la démission du CPR et d'Ettakatol qui ont laissé Ennahdha seule maître à bord. La domination à outrance d'Ennahdha sur les principaux rouages de l'Etat a fini par avoir des effets néfastes sur le mouvement lui-même qui est en train de substituer sa légitimité militante à ‘‘une légitimité d'appareil''. Quant à la déclaration de Jebali de soumettre le projet du remaniement à l'ANC, elle a, outre l'annonce de l'échec patent des négociations, le mérite de mettre Ettakatol, en tant que parti social-démocrate et le CPR en tant que parti de gauche nationaliste devant leurs responsabilités et de mettre un terme aux surenchères des coulisses».
Riadh Ben Fadhl révèle la position d'Al Kotb en soulignant : «Nous appelons à la fin de cette mascarade, car l'opinion publique est en train de déconsidérer l'action politique et nous craignons que ce type de décrédibilisation de la chose politique se traduise par un désintérêt croissant des couches populaires et par une abstention extrêmement importante lors des prochaines échéances électorales. Il n'est pas dans l'intérêt des forces démocratiques progressistes et républicaines que l'abstention connaisse des records. Nous appelons donc à la mise en place d'un gouvernement d'intérêt national extrêmement resserré composé de 15 à 20 portefeuilles au maximum et formé de politiques et de technocrates consensuellement reconnus pour leur compétence. Ils auront pour mission d'établir une feuille de route claire et précise de l'action gouvernementale, tout particulièrement de la gestion de la fin de la deuxième période transitoire».
Un conflit déplacé
Hosni Lahmar, porte-parole du Pôle libéral démocrate, se dit «franchement stupéfait qu'au bout de plus de six mois de pourparlers, les principaux protagonistes de la Troïka n'arrivent pas à un consensus pour constituer une équipe gouvernementale qui devait s'entendre sur un programme dont les axes ont été divulgués par Jebali dans sa déclaration. Ces défis ont pour noms : la lutte contre le chômage, l'emploi, l'atténuation de la cherté de la vie, la sécurité et le développement des régions.
Notre stupéfaction vient du fait que ces protagonistes supposés être d'accord sur les principaux défis à relever n'arrivent pas à s'entendre, avec les concessions nécessaires, sur la formation d'un gouvernement.
S'ils sont incapables de se mettre d'accord sur des noms et sur une équipe ministérielle, l'on est en droit de nous interroger sur leurs capacités réelles à résoudre les problèmes qui se posent au pays et aux citoyens.
En réalité, ils nous donnent l'impression que les considérations électoralistes passent avant les intérêts nationaux. Et ça, c'est un comportement grave».
Pour ce qui est de la soumission du projet du remaniement à l'ANC, Hosni Lahmar est d'avis qu'il «s'agit là d'une manœuvre de déplacement du conflit dans le but d'amener les constituants à trancher alors que c'est le rôle de l'exécutif. Pour le Pôle libéral démocrate, ce feuilleton a constitué une double perte de temps et d'énergie pour le pays. Malheureusement, il n'a débouché sur aucun résultat concret.
Il va falloir rapidement décider d'une équipe restreinte composée de ministres neutres pour ce qui est des ministères de souveraineté, en premier lieu la Justice et l'Intérieur, pour ouvrir, enfin, des perspectives de salut, avec la fixation d'une date pour les prochaines élections».
Perplexité et ambiguïté
Lazhar Baly, président du parti El Amen, déplore le climat de «perplexité et d'ambiguïté dans lequel se sont déroulées les négociations. On ne savait pas qui conduisait réellement les concertations. Dernière le gouvernement, il y avait une force politique qui prenait les choses en main.
Et c'est bien cette interférence qui rendait encore plus difficile la lecture de la situation qui était déjà assez compliquée».
Il insiste sur le fait que les négociations se déroulaient «avec les partis politiques, avec des personnes de ces mêmes partis et avec des personnalités indépendantes». «On ne savait pas qui menait le bal, il n'y avait pas de règle claire et précise et on avait le sentiment qu'il y avait un scénario visant à affaiblir les interlocuteurs censés participer au prochain gouvernement. Et cette démarche a fini par provoquer des divisions au sein de certains partis politiques comme c'est le cas au sein de l'Alliance démocratique. Nous nous demandions s'ils voulaient réellement de ce remaniement. Ils proposaient des postes mais ils souhaitaient que personne ne vienne partager le pouvoir avec eux».
Le président d'El Amen est encore plus explicite en s'interrogeant : «Qui croire aujourd'hui au sein de la Troïka ? Jebali parle de progrès et d'avancées alors que ses deux principaux alliés campent sur leurs positions initiales et envoient des messages qui ne rassurent personne. J'ai l'impression qu'il n'y a pas de volonté claire d'aller vers un consensus réel et de faire les concessions qui s'imposent».
Et dépit de tout, El Amen, souligne encore Lazhar Baly, «maintient sa décision de participer à la prochaine équipe gouvernementale en la personne du Dr Moez Kammoun, président de notre bureau politique, qui sera chargé, si les choses se déroulent comme nous le souhaitons, du département de l'Environnement».
Il tient, toutefois, à appeler le mouvement Ennahdha à créer les conditions propres à «rassembler les forces politiques nationales et à œuvrer pour un véritable dialogue national autour d'une vision globale pour l'avenir du pays, loin des calculs partisans».


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