Pour autant qu'on le sache, le dossier des casseurs qui se sont attaqués aux biens publics et aux commerces des citoyens, le jour des funérailles nationales de l'opposant Chokri Belaïd (paix à son âme), a été transmis aux autorités en charge des dépassements honteux sauf que le laxisme observé jusqu'ici et la tolérance excessive dont il est fait preuve, ne présagent rien de bon dans la poursuite de l'action en justice menée contre les fauteurs des troubles. Plusieurs de ces éléments pertubateurs de l'ordre public qui ont sévi dans une impunité aberrante et semé la peur et le désordre, sur la voie publique à Hammam-Lif et dans plus d'une ville du pays, ont été libérés, du moins dans la banlieue sud, faute, paraît-il, de manque de preuves accablantes justifiant leur poursuite en justice. Désormais, certains se pavanent en pleine rue en faisant l'important et en défiant l'opinion publique des bonnes gens, comme si, par ce comportement, ils tiennent à faire comprendre et admettre aux victimes de leurs méfaits et à la société qu'ils sont capables de transgresser impunément les lois. Que faut-il comprendre et quelles conclusions faut-il en tirer? L'on est obligé de croire et de penser que la société tunisienne risque fort d'entrer par la grande porte dans ce qui est appelé la loi de la jungle. Ce qui n'augure, si les faits s'avèrent exacts, qu'on a atteint le point de non-retour. La révolution du jasmin, comme certains veulent la qualifier, ne mérite pas ces débordements.