La Chambre régionale des femmes chefs d'entreprise de Tunis (relevant de l'Utica) a organisé, hier, un déjeuner-débat qui s'inscrit, a-t-on précisé, dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la femme. La rencontre a réuni des femmes du monde des affaires ainsi que des femmes de la scène politique, notamment des membres de l'Assemblée constituante: Maya Jeribi, Salma Baccar et Souad Abderrahim. Sonia Ben M'rad, présidente de la Chambre, a rappelé que le but de la rencontre est de mettre à l'honneur les femmes politiques tunisiennes qui, a-t-elle souligné, «font un travail remarquable dans un environnement politique marqué par une grande complexité». Il s'agit, également, de débattre des moyens qui permettraient d'optimiser la contribution des femmes politiques dans l'amélioration du climat des affaires. Egalement présente, Wided Bouchamaoui a évoqué son expérience en tant que présidente de la Centrale patronale notant que la tâche n'a pas été aisée d'autant plus qu'elle est la seule femme du bureau exécutif de l'Utica. Elle a, en outre, souligné que la situation économique actuelle est, plutôt, inquiétante et que dans les régions intérieures, les choses demeurent inchangées. Elle souligne, dans ce même ordre d'idées, que les entrepreneurs doivent avoir le courage d'aller dans les régions où la misère continue à sévir. Revenant sur la situation économique du pays, elle a rappelé que les augmentations successives que connaissent certains produits et services risquent de compromettre la compétitivité de l'entreprise. Salma Elloumi Rekik, chef d'entreprise a, de son côté, souligné qu'un manque de visibilité notable continue à régner, fait qui ne favorise point l'investissement. Elle a, en outre, attiré l'attention sur les emplois que le gouvernement veut créer dans l'administration notant, à ce propos, que ce sont des emplois non productifs donc non créateurs de richesses et de croissance. Souad Abderrahim a, pour sa part, mis en exergue la richesse de la société tunisienne, une société apte à absorber les divergences et où peuvent cohabiter toutes les sensibilités politiques et idéologiques. Elle pense, en outre, qu'il s'agit, aujourd'hui de défendre la place de la femme quelle que soit son appartenance politique ou idéologique.