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S A S contre Portnoy : le match
Vendanges
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 03 - 2013


Par Hamma HANNACHI
Son Altesse Sérénissime (SAS) est un agent secret au service de la CIA. Son vrai nom est Malko Linge, prince autrichien, beau comme un athlète, héros solitaire, constamment sollicité pour les missions difficiles, surtout dans les pays pauvres, dominés par des autocrates, en Afrique, en Amérique latine et en Asie. Il est contre les despotes, contre les populations amorphes qui obéissent sans réagir, contre les révolutionnaires aux idées courtes, et les contrerévolutionnaires sans idées. Un homme robuste, antisémite, raciste sur les bords, un flair hors pair, il sent l'odeur des rébellions à des kilomètres contre le vent, ses boissons préférées coûtent cher, champagne de marque, cognac, belle prestance, et costumes signés, il voyage sur la même compagnie, rien que des marques haut de gamme qui payent les coûts d'impression avant tirage. Bref, Malko est un agent très sympathique qui accomplit ses missions avec succès et de quelle manière! L'auteur, Gérard de Villiers un ancien grand reporter à France Soir, baroudeur, ancien lieutenant à l'armée, guerre d'Algérie, a aujourd'hui 83 ans, aligne 197 romans et 120 millions d'exemplaires de SAS, traduits en plusieurs langues, il est encore prêt pour l'aventure. Méprisé par l'intelligentsia, pour ses positions colonialistes, son arrogance, ses dégoûts des mœurs indigènes, des traditions, de la cuisine locale, il est agaçant pour les uns, captivant pour les autres. Ses enquêtes sentent le souffre et son réalisme perçu à travers un angle étroit, un jugement d'Européen en terre conquise. Les guerres, les révoltes, il en a connues : Angola, Congo, Burkina Faso, Syrie, Liban, Tunis, Le Caire, etc. Son style ? Facile, captivant, lisible, pas d'effet littéraire, surdose de violence, érotisme boursouflé, clin d'œil au lecteur, suspense et phrases truculentes, contrepèteries, verdeurs de langage, des mots exotiques et l'affaire est dans le sac. Trois mois d'enquête, des repérages fouillés, des contacts avec les ambassades et les journalistes en place, un mois de rédaction et le SAS est prêt à la consommation. Nous revient en mémoire, un SAS à Tunis Commando à Tunis (Plon-1982), forcément interdit à l'époque. Très informé, les souks, le guide, le flic de service qui lui colle au corps, les visites de la Médina, décrite au détail près, la rencontre avec le vieux parfumeur, la côte nord, les rochers, les criques et les accès au palais de Carthage... Anti communiste primaire, il a changé son carquois d'épaule, depuis la chute du mur, et depuis des années, il mène la lutte contre les islamistes fanatiques anticipant des insurrections ici et là.
La France de Sarkozy est entrée en guerre, contre la Libye de Gueddafi, avec Hollande contre les islamistes du Mali, les services d'espionnage se déploient, à la recherche du moindre indice. Parmi leur référence, SAS Panique à Bamako. Huit pages, pas moins au New York Time sur le fameux auteur qui connaît le terrain, anticipe sur les évènements et les insurrections. De Villiers est approché par les hauts responsables politiques français, les géo-stratèges et autres analystes. Tous semblent épatés par sa connaissance du terrain au Mali, par exemple, en Libye Les Fous de Benghazi, en Syrie Chemin de Damas. Et sont fascinés par ses sources. La guerre est omniprésente, la littérature de « gare » prend ses quartiers dans les hautes sphères, elle conquiert ceux qui la méprisait en temps de paix. SAS se pavane.
Alexander Portnoy est le nom d'un personnage juif, le blues chevillé au corps, il raconte sa vie à un psychanalyste, il aime le baseball, est sexuellement « déviant», il transgresse la loi en épousant une non- juive. Choc dans la famille, scandale dans la communauté, le roman Portnoy et son complexe est boycotté, dénoncé, mais rencontre un succès mondial. L'auteur Philip Roth est l'un des plus grands romanciers actuels, adulé par la critique, le seul auteur à être primé trois fois par la Pen/Faulkner Award, du jamais vu, le Man Booker Prize et d'autres nombreux prix. Bref, c'est une référence dans le roman actuel, Roth enseigne la littérature comparée à l'Université de Pennsylvanie, tous ses romans rencontrent des succès foudroyants auprès du public et de la critique. Des séminaires, des thèses autour de son œuvre. Et, un jour, fin de 2012, à l'occasion de la sortie de son dernier roman Némésis, il déclare au magazine Les Inrockubtibles : «J'en ai fini, Némésis sera mon dernier livre». La planète livres est secouée, des interviews à la pelle, des émissions ressortent des placards. Le Monde publie un Hors série Phlip Roth, un Américain tranquille. L'auteur est-il fatigué, il s'en exprime, citant un ancien boxeur : «J'ai fait du mieux que j'ai pu avec ce que j'avais». Portnoy jette l'éponge.


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