Pour l'année 2013, les dépenses allouées aux salaires dans la fonction publique sont de l'ordre de 9.780,6 millions de dinars contre 8.647,4 MD inscrits à la loi de finances complémentaire l'année dernière, soit une évolution de 13,1% Les fonctionnaires dans la fonction publique sont nombreux, mais leur rentabilité n'est pas toujours avérée. Dans les différents ministères et entreprises publiques, des milliers d'employés, toutes catégories professionnelles confondues, ne sont pas très rentables malgré les sessions de formation continue dont ils bénéficient de temps à autre. Cela a eu pour conséquence une charge financière de plus en plus importante pour l'Etat pour des prestations administratives qui ne sont pas toujours performantes. Chaque année, de nouveaux postes d'emploi dans l'administration —qui ont régressé au fil des ans— sont prévus dans des concours dont les avis sont publiés sur les journaux dans le cadre de l'égalité des chances. Des dispositions particulières ont été prises en faveur des blessés de la révolution qui répondent aux critères établis en vue de les intégrer dans la fonction publique. Il est nécessaire, cependant, de garantir l'efficience de l'administration en évitant de la surcharger de personnel dont les salaires constituent une charge lourde pour l'Etat. Chaque fonctionnaire recruté devrait être affecté dans un poste vacant —suite à un départ à la retraite par exemple— sans être obligé de créer à chaque fois de nouveaux postes ou fonctions inutiles. Pour la seule année 2013, les dépenses allouées aux salaires dans la fonction publique sont de l'ordre de 9.780,6 millions de dinars (MD) contre 8.647,4 MD inscrits à la loi de finances complémentaire l'année dernière, soit une évolution de 13,1%. Des sessions de formation continue Ces dépenses salariales représentent 76,6% des dépenses de gestion sans prendre en compte la compensation, 43,5% du budget de l'Etat sans compensation et 51% des ressources propres sans le montant provenant de la privatisation et des dons. En fait, l'augmentation des dépenses salariales de 1.133 MD au cours de cette année par rapport à 2012 est due, entre autres, au cours des augmentations des salaires sur la base de 70 dinars, soit un coût total de l'ordre de 518 MD. Quant aux programmes spécifiques des augmentations pour l'année en cours, ils absorbent 60 MD alors que la majoration pour certains corps, comme la douane et l'éducation, a nécessité 70 MD. De plus, 111 MD ont été alloués aux nouveaux recrutements de cette année. La majoration du coût des recrutements de l'année dernière (200 MD) et celle des promotions pour la même année (60 MD) ainsi que le coût des promotions pour l'année en cours (100 MD) expliquent aussi les raisons de cet accroissement des dépenses salariales. Les promotions professionnelles concernent généralement les employés qui ont passé quelques années de travail ponctuées par des sessions de formation continue. La promotion professionnelle peut amener l'employé à exercer de nouvelles responsabilités au sein du même département ou dans une autre administration. Cette promotion est, bien entendu, suivie d'une augmentation salariale et de certains avantages. Le montant de l'ordre de 111 MD, réservé aux recrutements au titre de 2013, permettra d'engager 23.267 agents sachant que 9.951 autres agents seront mis à la retraite au cours de la même année. Un important effectif des nouveaux recrutés, soit 5.648 agents, sera affecté au système de l'éducation nationale pour répondre aux besoins exprimés dans le cadre de l'amélioration du rendement des établissements éducatifs. Ceux-ci vont renforcer l'enseignement des langues anglaise et française et de l'informatique. Les nouveaux recrutements vont couvrir aussi les besoins des nouveaux établissements éducatifs et du programme de généralisation de l'année préparatoire. Ainsi, les recrutements vont concerner 2.700 enseignants pour le premier cycle de l'enseignement de base, 1.505 enseignants pour le deuxième cycle de l'enseignement de base et le secondaire et 460 surveillants. Dans ce même secteur, 342 agents administratifs, 242 agents de laboratoires et techniciens et 399 travailleurs. Le ministère de la Santé publique va bénéficier, quant à lui, de 3.180 agents, soit 16% de l'ensemble des recrutés. L'effectif compte 512 cadres médicaux, 57 pharmaciens, biologistes et inspecteurs, 1.942 techniciens supérieurs, infirmiers et assistants de santé. Les autres agents seront répartis sur divers départements, dont 2.965 au ministère de l'Intérieur, 1.400 au ministère de la Justice, 1.111 au ministère de l'Agriculture, 1.102 à celui de la Jeunesse et des Sports, 986 au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, 844 au ministère des Finances, 501 à la Formation et à l'Emploi et 5.530 dans d'autres secteurs. Pourvu que tous ces nouveaux agents s'acquittent de leur tâche avec efficience et rigueur pour fournir des prestations à la mesure des exigences des citoyens qui ont toujours manifesté leur désir d'avoir une administration, des hôpitaux et un système éducatif et de formation plus performant. Un investissement supplémentaire de l'Etat qui doit être rentabilisé grâce à un plan de travail efficace et des programmes selon les objectifs et dans le cadre d'une charte de qualité.