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Va-t-on vers un nouveau bras de fer Ugtt-gouvernement?
Rapport de la centrale syndicale sur les événements du 4 décembre 2012
Publié dans La Presse de Tunisie le 08 - 04 - 2013

L'Ugtt cherche-t-elle à provoquer un bras de fer avec le gouvernement à la suite de sa décision de publier sa version sur les événements sanglants qui se sont déroulés le 4 décembre 2012 déroulés place Mohamed-Ali devant le siège de la centrale syndicale ouvrière ?
Comment les différents acteurs du paysage politique national ont-ils réagi à la décision de Hassine Abbassi de tout dévoiler et d'affirmer que les LPR assument bien la responsabilité des violences commises lors de cette triste journée ?
Quelle est leur appréciation du travail effectué par les différentes commissions d'enquête mises sur pied à la suite des événements du 9 avril 2012, de Siliana et du 4 décembre 2012 ?
La Presse a posé ces deux questions à certains membres de la classe politique nationale. Réactions.
Riadh Ben Fadhl (coordinateur général d'Al Qotb) : L'avenir de la transition démocratiquecourt un danger réel
La décision courageuse de la direction de l'Ugtt de divulguer les résultats de la commission d'enquête sur les incidents de la Place Mohamed-Ali met les pendules à l'heure et oblige le gouvernement à assumer ses pleines responsabilités.
Pour rappel, la centrale syndicale avait assumé sa responsabilité en décidant d'annuler la grève générale, et ce, contre la promesse d'une commission d'enquête indépendante dont les conclusions devraient être rendues trente jours plus tard.
Plusieurs mois ont passé sans que le gouvernement n'assume sa responsabilité et prenne les décisions en fonction des conclusions de cette même commission.
Or, il s'avère que la responsabilité directe des LPR ne fait plus aucun doute et que l'agression contre l'Ugtt était dûment planifiée.
L'Ugtt comme l'ensemble de la société civile et de la classe politique sont en droit de se poser des questions sur les motivations profondes de l'inaction gouvernementale qui revient à protéger des criminels qui ont sciemment troublé l'ordre public et républicain.
La question de la violence politique qui s'exerce d'une manière unilatérale contre le monde syndical, la société civile et les partis de l'opposition est aujourd'hui au cœur même de la réussite ou de l'échec de la fragile transition démocratique que nous vivons actuellement.
Le silence complice du gouvernement sur les événements de la Place Mohamed-Ali ne fait que confirmer une stratégie de double langage, puisque les travaux des commissions sur les dramatiques évènements de Siliana ainsi que sur la répression sauvage de la manifestation du 9 avril 2012 sont toujours au point mort. Ce qui est extrêmement grave. Car cela donne un blanc-seing à tous ceux pour qui la violence est un moyen d'expression qui ne peut que miner et saboter l'avenir de notre transition démocratique.
Ridha Belhaj (directeur exécutif de Nida Tounès) : L'Ugtt est en droit d'éclairer l'opinion publique
Le gouvernement et l'Assemblée nationale constituante n'ont pas accordé l'importance qui s'imposait aux événements du 9 avril 2012 et la commission d'enquête parlementaire créée à cette occasion s'est trouvée dans l'impossibilité de faire quoi que ce soit.
Idem pour les agressions commises le 4 décembre 2012 contre les syndicalistes : bien que les rapports fournis par le ministère de l'Intérieur montrent que les ligues de protection de la révolution sont responsables des actes de violence perpétrés, le gouvernement n'a pas fait montre du sérieux requis et continue à tergiverser et à gagner du temps.
Quant à l'Ugtt, elle a accompli la mission qui lui incombait au sein de la commission d'enquête mixte. En publiant sa propre version du rapport qui devait être un rapport commun, l'Ugtt ne cherche pas, à mon avis, un bras de fer avec le gouvernement. C'est bien ce dernier qui a failli à ses engagements qu'il n'a pas respectés jusqu'au bout, ce qui a obligé la centrale syndicale ouvrière à faire face aux parties cherchant à étouffer les conclusions auxquelles est parvenue la commission et à prendre la décision de révéler à l'opinion publique nationale et internationale les réalités sur la triste journée du 4 décembre 2012.
Quant aux commissions d'enquête qui semblent se multiplier en Tunisie, mais malheureusement sans effet palpable, je voudrais faire remarquer que ces commissions existent partout dans le monde et que l'on a recours à leurs services dans le but d'éviter la juridictionnalisation des conflits d'idées ou à caractère politique.
J'estime qu'il faut cesser de recourir systématiquement à la justice dans des affaires qui peuvent être réglées politiquement.
De plus, il est impératif que les commissions d'enquête, qu'elles soient officielles ou indépendantes, rendent leurs conclusions afin que de telles affaires ne se reproduisent plus.
Abdelwaheb Hani (président du parti Al Majd) : Nous craignons un durcissement des positions des uns et des autres
Premièrement, il s'agit indiscutablement de l'échec du consensus entre l'Ugtt et le gouvernement sur la nécessité «d'une vérité commune» sur les événements du 4 décembre 2012. Ce qui ouvre la porte à un bras de fer non souhaitable entre la principale centrale syndicale et le pouvoir exécutif.
Nous craignons un durcissement des positions des uns et des autres, ce qu'on peut déjà percevoir dans les déclarations de certains ministres et d'autres dignitaires de la Troïka, ainsi que des ténors de l'Ugtt.
Cela arrive à un moment où le pays a plus que jamais besoin de consensus, de compromis et d'apaisement social et politique.
Nous appelons donc les deux protagonistes à se mettre de nouveau autour de la table de négociations pour offrir à la nation «une vérité et une réponse commune» auxdits événements.
Quant aux commissions d'enquête, elles sont une bonne pratique démocratique, voire un indice de bonne santé démocratique des nations.
Malheureusement, nous n'avons pas encore réussi à inculquer cette pratique dans les mœurs de notre démocratie naissante.
Les commissions d'enquête sur les événements de Siliana et du 9 avril 2012 piétinent encore. Pis encore, les constituants issus des rangs de l'opposition ont démissionné de la commission parlementaire, traduisant ainsi l'échec de la majorité au Bardo et à La Kasbah et surtout à Carthage à accepter cette nouvelle culture des commissions d'enquête indépendantes.


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