Aujourd'hui comme hier, on a pris l'habitude du côté de la Fédération d'haltérophilie de ne rien prendre pour acquis et de se remettre constamment en question. Faire valoir le potentiel et oser, dresser une digue et tenter, le programme d'action est souvent clair. Si les échéances de haut niveau se préparent physiquement et se gèrent souvent par la réflexion, elles se gagnent aussi par la volonté, la détermination, le goût du risque et le panache. Reste qu'on a toujours besoin de travailler plus en profondeur et d'investir sur le développement des différentes structures. Une épreuve initiatique pour s'identifier aux objectifs tracés. C'est davantage une question d'énergie. Mais aussi de moyens et de ressources. A ce niveau, les sélections tunisiennes dans leurs différentes catégories ne disposent même pas du minimum, pour ne pas dire l'essentiel. Le bricolage a de toutes évidences ses limites. Il faut voir justement les conditions dans lesquelles se préparent les athlètes. Qu'on se le dise: elles ne sont point à la hauteur des aspirations. Et cela ne date pas d'aujourd'hui. En dépit des médailles remportées dans les différentes échéances internationales et continentales, l'haltérophilie n'a jamais requis l'intérêt des responsables de l'autorité de tutelle. Pourtant, ce ne sont pas les consécrations qui manquent, et encore moins la distinction des athlètes face à des adversaires de renom et le plus souvent confirmés. Et dire que ce qui est demandé ne relève point de l'impossible: une salle d'entraînement et de préparation répondant aux normes internationales ne serait pas, à notre connaissance, trop demander. Celle qui abrite aujourd'hui à la fois les compétitions des clubs et la préparation de l'élite est dans un état lamentable. Pareille trajectoire déclinante ne semble pas soulever une réelle prise de conscience. Elle est encore beaucoup plus regrettable pour le manque de réaction qu'elle suscite que pour que pour l'indifférence qui témoigne d'un rétrécissement de la conscience et de l'intérêt qu'on est censé apporter au sport individuel. Pourtant, les résultats obtenus par les sélections tunisiennes ne laissent pas indifférent, tant ils éblouissent les puristes, quand ceux-ci n'hésitent pas à se demander comment peut-on encore se distinguer en l'absence des moyens les plus élémentaires. En contrepartie, la place qu'occupe l'haltérophilie tunisienne sur l'échiquier international et continental force le respect. L'image de marque fait notamment état d'une équipe qui a souvent son mot à dire dans les différentes épreuves. Elle résulte aussi de la présence de personnalités sportives dans les instances internationales. En 2012, le président de la fédération, Mohamed Nadhir Kekki, a été élu au poste de vice-président de la Confédération méditerranéenne d'haltérophilie, alors que Sami Bousarsar a accédé au poste de vice-président de la Confédération Africaine. Kraidi et Landoulsi au championnat du monde cadets Ca ne sera pas tout, puisque Fethi Masmoudi, tête de la liste concurrente à l'actuel bureau lors des dernières élections fédérales, est candidat à l'exécutif de la Fédération internationale, dont l'assemblée élective aura lieu au mois de mai prochain à Moscou. Lors de la même assemblée, le Dr Khédija Jallati, membre de l'Organisation Mondiale Antidopage, présentera sa candidature à la commission médicale. Même chose pour le directeur technique Mohamed Ben Amor qui postule à une place au sein de la commission technique, ainsi que celle de la recherche au sein de cette instance internationale. Le championnat du monde cadets, qualificatif au Jeux olympiques des jeunes, a commencé hier à Tachkent. A peine dans sa deuxième édition, ce rendez-vous revêt une importance particulière pour les différentes parties, comme en témoigne la présence de plusieurs nations(45) et plus de cent athlètes. L'on parle d'ores et déjà d'une épreuve serrée dans la mesure où la compétition se jouera en quatre jours seulement. Stage de recyclage pour les arbitres La Tunisie sera représentée dans ce championnat du monde par Faouzi Kraidi(62 kg) et Noha Landoulsi (45kg). L'arbitre international, Fayçal Fekki, sera également au rendez-vous. Il convient de noter à ce propos que l'arbitrage tunisien a été souvent présent dans les échéances internationales, à l'instar de Mongi Yaâcoubi qui a participé au Championnat du Monde Juniors. Nous restons avec l'arbitrage pour dire que la Fédération tunisienne d'haltérophilie a organisé à Nabeul un stage de recyclage de trois jours pour les arbitres, conformément au programme initié par l'Union Arabe. Ce stage a été encadré par le directeur technique Mohamed Ben Amor, également directeur de développement au sein de la Confédération Africaine.