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Consensus et solidarité en vue de parvenir à un accord sur le climat Sommet France-Afrique: Allocution du Président Ben Ali sur «Le changement climatique»
Aller à Cancun avec cet esprit en vue d'endiguer le réchauffement de la planète et sauvegarder les intérêts de tous L'accord politique de Copenhague comporte suffisamment d'éléments positifs sur la base desquels nous pouvons agir et construire Quoique le continent africain n'ait rien à se reprocher dans l'aggravation du phénomène, il est cependant le plus exposé à ses effets dévastateurs Nos partenaires occidentaux, et en premier lieu la France, sont en mesure de favoriser l'adoption de décisions courageuses qui puissent permettre de faire face aux menaces que représente le changement climatique Instaurer une nouvelle économie mondiale qui tienne compte de la sauvegarde de l'écosystème et encourage le développement des technologies modernes utilisant les énergies renouvelables L'Afrique aspire à une solidarité agissante de la part des pays industrialisés et cela tout particulièrement en matière de financement et de transfert de technologie Le Président Zine El Abidine Ben Ali s'est adressé au XXVe Sommet France-Afrique qui s'est tenu les 31 mai et 1er juin à Nice, par une allocution sur "Le changement climatique", prononcée en son nom par M. Mohamed Ghannouchi, Premier ministre. Voici le texte intégral de cette intervention: "Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux Excellence, Monsieur le Président Nicolas Sarkozy, Président de la République Française, Excellences, Messieurs les Chefs d'Etat et de gouvernement, Mesdames, Messieurs, La communauté internationale a pris conscience de l'ampleur du péril que représente le changement climatique, et de la gravité des menaces qu'il fait peser sur l'humanité tout entière. Quoique le continent africain n'ait rien à se reprocher dans l'aggravation de ce phénomène, dès lors qu'il est l'une des régions du monde les moins impliquées dans les émanations de gaz polluantes, il est cependant le plus exposé à ses effets dévastateurs. L'érosion du sol, la déforestation, la montée du niveau de la mer et la raréfaction de l'eau sont également autant de dangers qui menacent le développement durable dans nos pays. Notre prise de conscience commune face à la gravité du changement climatique pour le devenir de l'humanité nous commande, plus que jamais, d'intensifier nos efforts pour la préservation des forêts, le reboisement, la lutte contre la désertification et l'érosion des sols, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, et l'incitation à la production des énergies renouvelables. Ce sont de nouveaux défis que nous avons pris en compte dans l'élaboration de nos politiques globales et de nos stratégies de développement au niveau national, régional et continental. Nous sommes confiants que nos partenaires occidentaux et, en premier lieu la France, sont en mesure de favoriser l'adoption de décisions courageuses qui puissent permettre de faire face aux menaces que représente le changement climatique, et de faciliter l'instauration d'une nouvelle économie mondiale qui tienne compte de la sauvegarde de l'écosystème et encourage le développement des technologies modernes utilisant les énergies renouvelables, propres à créer un surcroît d'emplois et de sources de richesse. L'Afrique, qui concourt à travers ses écosystèmes et ses vastes forêts à la sauvegarde de l'équilibre écologique mondial, aspire à une solidarité agissante de la part des pays industrialisés, et cela tout particulièrement en matière de financement et de transfert de technologie. Bien que les résultats du Sommet de Copenhague n'aient pas été à la mesure des espoirs placés en cette réunion, nous ne devons pas nous décourager pour autant, puisque l'Accord politique de Copenhague comporte suffisamment d'éléments positifs sur la base desquels nous pouvons agir et construire. Nous comptons, pour notre part, aller à Cancun avec le même esprit de consensus et de solidarité, en vue de parvenir à un accord sur le climat à même d'endiguer le réchauffement de la planète et de sauvegarder les intérêts de tous. Je vous remercie, Monsieur le Président."