L'équipe sfaxienne force le respect. Elle nous rappelle ses devancières. Des candidats postulant au play-off, le Club Sportif Sfaxien semble être l'équipe la mieux armée. Le Hollandais Ruud Krol a métamorphosé le onze sfaxien en un laps de temps court. Son empreinte est visible et fera de son club le favori numéro un pour le titre. Nous avons vu le CSS à l'œuvre face au Stade Tunisien et nous ne pouvons pas rester insensibles à la qualité de l'évolution de l'équipe sfaxienne et à celle de ses joueurs. L'entraîneur hollandais a su rapidement transmettre son message aux joueurs. Quand on voit le CSS évoluer sans quatre titulaires, en l'occurrence Khenissi, Abbès, Maâloul et Boulaâbi, et que le rendement collectif n'est pas affecté, on ne peut qu'admirer cette équipe. Ruud Krol a donné leurs chances à certains joueurs dont le globe-trotter Taoufik Salhi (ex-CA, ST, ESZ entre autres) et Khecheche (ex-USM et CA). Ces deux joueurs se sont vite fondus dans le moule. Au CSS, les solutions de rechange existent et le coach n'a pas de soucis à se faire. L'exemple le plus édifiant fut l'absence de Khenissi face au Stade Tunisien. On n'ira pas jusqu'à affirmer qu'elle est passée inaperçue, mais le CSS n'a pas été effecté outre mesure sur le plan de l'efficacité. Aujourd'hui, nous pouvons dire que l'équipe est un candidat en puissance au titre de champion. Une force collective et individuelle Le CSS puise sa force dans son jeu collectif. Et même si les joueurs les plus talentueux se mettent au service de l'équipe, il y en a un qui a tiré son épingle du jeu face au Stade Tunisien. Il s'agit du Gabonais Ibrahim Ndong. Quel talent, et quelle puissance! Le demi défensif du CSS n'est âgé que de 18 ans et force déjà le respect. Coiffé à la Paul Pogba (Juventus de Turin), Ndong lui ressemble aussi dans sa manière de jouer. C'est l'homme à tout faire de l'équipe. Premier récupérateur aux côtés de Ferjani Sassi, il sait relancer et donner la dernière passe. Il sait aussi marquer des buts, tout comme son compère Ferjani Sassi. D'ailleurs, ce sont ces deux joueurs qui ont déverrouillé la défense stadiste et offert la victoire à leur équipe. Revenons à Ndong. Ses qualités ne laissent pas insensible. C'est le catalyseur de l'équipe. Toutes les balles passent par lui. On le trouve dans tous les coins et recoins du terrain. C'est lui qui amorce les attaques. Il est partout et demeure le point fort du CSS. L'équipe sfaxienne sera certainement un candidat en puissance au titre. Elle a assez d'arguments à faire valoir. Son jeu simple et varié ne laisse pas indifférent. C'est comme cela qu'on aime le CSS. C'est sans doute la nostalgie et une pensée à Hamadi Agrebi et consorts. C'était le bon vieux temps.