112 lutteurs se sont retrouvés à Sousse dans une compétition de haut niveau et dans laquelle le dernier mot est revenu à l'Etoile Les observateurs avertis peuvent aujourd'hui se dire qu'à travers l'application de la politique de la décentralisation, la lutte tunisienne a pu acquérir une ligne de conduite et une compétence certaine. On peut toujours dire, et on le dit donc, elle a ainsi gagné du temps. Les amateurs de cette discipline ne l'ignorent pas. Elle est passée par des expériences qui ont permis aux différents athlètes, notamment ceux qui font partie de la sélection, d'évoluer et de progresser. L'avenir appartient aux lutteurs des régions et des zones défavorisées. Ils n'ont pas grandi dans la facilité, et encore moins la félicité. Ce qu'ils ont aussi appris leur a montré le chemin qu'il leur reste à faire et toute la volonté et la détermination qui font la différence. Plus personne n'ignore l'importance accordée aux clubs de l'intérieur du pays. C'est pour cette raison et dans cette optique que la direction technique s'est orientée vers la décentralisation dans l'organisation des épreuves de grande envergure de la compétition nationale. On retiendra l'idée de s'ouvrir de plus en plus aux régions qui ont de véritables traditions dans la pratique de la lutte. Il y a d'ailleurs des clubs qui se sont spécialisés dans cette discipline et qui ne cessent de former les champions de demain. Il y a désormais une tendance qui fait que ces clubs donnent la priorité au sport individuel, conformément à une stratégie qui s'adapte le plus souvent aux exigences financières et matérielles auxquelles ils sont affrontés. Ces clubs ont réalisé justement qu'il faudrait investir dans les sports porteurs et rentables. Ainsi, 112 lutteurs s'étaient retrouvés à Sousse dans le cadre du championnat de la lutte gréco-romaine. Il n'était pas difficile de deviner l'engouement des lutteurs, ni encore la détermination qu'ils ont manifestée pour aller jusqu'au bout de leurs moyens. Les temps changent La palme est revenue à l'Etoile dont la plupart des lutteurs ont réussi à tirer leur épingle du jeu en s'imposant, certes difficilement, face à leurs adversaires, mais surtout avec beaucoup de mérite. Il faut dire que ce n'est pas la première fois que les Sahéliens imposent leur suprématie dans une compétition fortement disputée. Le CSTA, club connu aussi pour ses penchants pour le sport individuel, s'est classé à la deuxième place. Laissant derrière lui des clubs aussi prestigieux que celui des Unités d'Intervention de la Police, ainsi que l'Espérance. Cette dernière, qui a dominé la lutte tunisienne pendant de longues années, se voit ainsi dépassée par des clubs qui ont beaucoup évolué et qui ont réussi à accéder à un palier supérieur...