Elisabeth Guigou, présidente de la commission des affaires étrangères à l'Assemblée nationale française, a salué, hier, «l'avancée » du processus de transition politique en Tunisie et «la volonté commune des différentes forces vives du pays d'organiser des élections présidentielle et législatives avant la fin de l'année en cours». A l'issue de son entretien, au palais du gouvernement à La Kasbah, avec le chef du gouvernement provisoire Ali Laârayedh, la députée française a estimé que des «progrès manifestes» ont été réalisés en Tunisie malgré les «graves problèmes» de sécurité aux frontières algériennes. Elle s'est dit «optimiste» pour l'avancement du dialogue en Tunisie sous toutes ses formes, indiquant que tous les responsables du gouvernement, des partis politiques et des syndicats lui ont exprimé leur engagement à aboutir dans les plus brefs délais à un agenda clair pour les prochaines échéances politiques. «Nous n'avons pas à intervenir dans les choix des Tunisiens mais nous sommes intéressés à ce que le processus de transition politique puisse déboucher sur des élections sans trop tarder», a-t-elle assuré. La députée française a constaté que «la situation en Tunisie est moins tendue qu'elle ne l'était au mois de février dernier», indiquant que «la société tunisienne qui veut la démocratie et cherche sa propre voie à travers ses différentes composantes a fait preuve de grande maturité pendant et après la révolution». Par ailleurs, Elisabeth Guigou a souligné la nécessité de multiplier l'échange de visites entre les responsables tunisiens et français afin de renforcer la coopération entre les deux pays.