Pour la plupart des Tunisiens, la présence d'une connexion Internet dans un bâtiment est devenue une nécessité, à l'image du courant électrique ou bien de l'eau potable. Ainsi avec la large diffusion des smartphones et des tablettes tactiles, sous nos cieux, ainsi que la présence du Dream Box dans les foyers tunisiens, sans parler de la démocratisation de l'ordinateur familial (de bureau), il est devenu impératif d'offrir au citoyen tunisien une connexion Internet à très haut débit. Devant une telle évolution de la société tunisienne, le ministère des Technologies de l'information et de la communication a mis en place un projet qui devrait être prochainement approuvé par le ministère de l'Equipement et de l'Habitat. «Ce projet porte sur une nouvelle règle dans la construction des nouvelles habitations, notamment les immeubles», nous informe un cadre du ministère de l'Equipement et de l'Habitat. Les promoteurs immobiliers n'auront plus le choix Ce projet qui est en cours d'approbation va obliger les promoteurs immobiliers à faire introduire la fibre optique à l'intérieur du bâtiment, comme c'est déjà le cas pour l'électricité, le gaz et l'eau. Au cas où le promoteur est à court de budget, un espace nécessaire devrait être aménagé par ce dernier pour que l'opérateur puisse effectuer l'installation à sa place, une fois que le quartier sera doté de fibres optiques. Ce projet, qui est dans sa dernière phase, va révolutionner le paysage des télécommunications tunisiennes en obligeant l'équipement des nouveaux bâtiments par la fibre optique au lieu de miser sur les câbles en cuivre afin d'améliorer le taux de pénétration de l'Internet haut débit. Parallèlement, un autre projet est en cours d'étude au ministère des Technologies de l'information et de la communication. Il offre aux opérateurs d'Internet la possibilité de louer leurs fibres optiques à leurs concurrents pour éviter la congestion de plusieurs fibres dans le même immeuble. Pour ce qui est du sort des anciens bâtiments, le même ministère prévoit de mettre à leur disposition une connexion Internet avec des «débits semblables» à celles qu'offre la fibre optique (100 Mb/s sur le câble de cuivre de la téléphonie classique) grâce à la technologie VDSL2*, comme c'est le cas à Sidi Bou Saïd et aux Berges du Lac. Rappelons que le débit maximum atteint actuellement grâce à l'ADSL2 est de 20 Mb/s en vitesse IP. * VDSL2: une technologie reposant sur une plateforme appelée ISAM 7302 qui réduit les signaux parasites causés par les fils de cuivre adjacents au câble (interférences).