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Le soleil et la chaleur, sources de contaminations
Transport, entreposage et vente des eaux minérales
Publié dans La Presse de Tunisie le 27 - 05 - 2013

L'ODC et des médecins nutritionnistes tirent la sonnette d'alarme
A l'approche de l'été et de ses redoutables vagues de chaleur, nutritionnistes et spécialistes de la sécurité sanitaire des aliments se sont joints à l'Organisation de défense du consommateur pour tirer la sonnette d'alarme et alerter le public contre les bouteilles d'eaux minérales exposées au soleil. Pas moins de 23.000 substances toxiques pour la plupart cancérigènes peuvent contaminer l'eau à partir du plastique d'emballage sous l'effet du rayonnement solaire et de la chaleur. Consommateurs et pouvoirs publics sont appelés à assumer leurs responsabilités.
Les consignes, issues d'un débat chaud et instructif, tenu récemment au siège de l'ODC, sont claires. Au consommateur : trêve de négligence et/ou d'ignorance. « On ne doit pas acheter une bouteille, en plastique, d'eau minérale exposée au soleil chez le kiosque du coin de la rue ou le premier revendeur rencontré sur son chemin». Et pour cause : l'entreposage et le stockage pendant plusieurs heures au soleil et à forte température ne sont pas sans risque sur l'eau minérale que nous buvons et dont nous apprécions les bienfaits. Les médecins nutritionnistes, à tour de rôle, recommandent, résultats d'études scientifiques et arguments à l'appui ; «ne jamais placer une bouteille en plastique dans le congélateur»; «ne pas utiliser une canette cabossée».
Sous l'effet du soleil, 23.000 substances toxiques migrent du plastique PET vers l'eau minérale
Le soleil et la chaleur altèrent le plastique (PET) avec lequel est fabriquée la bouteille destinée à contenir eau minérale ou boisson gazeuse. Inaltérable, incassable et résistant dans des conditions normales, en l'occurrence dans un endroit frais et à l'abri de la lumière, le polyéthylène téréphtalate se désintègre sous l'action du rayonnement solaire et de la chaleur, ce qui entraîne une migration de ses constituants vers l'eau minérale et sa contamination. Selon le Dr Abdelmajid Abid, professeur en nutrition, membre du bureau national de l'ODC, «23.000 produits toxiques (adjuvants et dérivés chimiques, comme le phtalate, utilisés dans la fabrication de ce plastique) peuvent migrer du plastique vers l'eau minérale». La norme européenne tolérée en matière de migration de ces substances toxiques vers l'eau minérale est fixée à 60 mg d'adjuvants par litre. A noter aussi que l'eau minérale, naturelle et pure, est très sensible aux substances étrangères et absorbe facilement les odeurs et les goûts. «Une étude allemande effectuée en 2010 sur les problèmes de contamination de l'eau des bouteilles en PET avait même soupçonné la présence d'œstrogènes (hormone sexuelle féminine) en plus des autres adjuvants», indique le Dr Ghiloufi Boukattaya Rana, médecin vétérinaire, spécialiste en qualité et sécurité sanitaire des aliments à l'Institut national de nutrition et de technologie alimentaire, tout en soulignant que ce résultat n'a tout de même pu être vérifié par d'autres études. Autre adjuvant plus dangereux encore, l'antimoine. Cancérigène. Il migre dans l'eau et s'y concentre. «Des chimistes allemands ont signalé sa présence en excès dans des eaux minérales européennes embouteillées et stockées dans un emballage PET», ajoute-t-elle. Et de conclure : «On suspecte la présence de différentes substances indésirables ; les effets de ces contaminants ingérés à faibles doses et à long terme sur le consommateur ne sont pas bien connus, mais on sait que les risques s'aggravent en cas de mauvaises conditions de stockage des bouteilles PET». Pour faire face à l'incertitude, il n'y a qu'une solution, suggère le Dr. Abid : «Mieux vaut prévenir que guérir».
Réactivation de la loi 117 et emballage en carton
Selon le Dr Khaled Zarrouk, universitaire nutritionniste, une bouteille en plastique congelée présente aussi des risques : les cristaux de glace qui se forment à l'intérieur altèrent la face interne de la bouteille et favorisent la migration des adjuvants toxiques du plastique vers l'eau, une fois la bouteille sortie du congélateur. Autre risque de contamination, celui lié à une canette cabossée. La canette est tapissée à l'intérieur d'un film d'aluminium ou de fer blanc, l'endommagement de ce film entraîne une migration de ses constituants vers le liquide, généralement une boisson gazeuse. Des études scientifiques ont démontré que l'aluminium provoque des carences et des intoxications et aurait un lien avec la maladie d'Alzheimer.
Prévenir c'est garantir les meilleures conditions de transport, d'entreposage et de vente. Car, du côté de l'usine de conditionnement, «le contrôle est rigoureux», affirme-t-on. Pour ce faire, les représentants de l'ODC, de l'Institut national de nutrition, de l'Agence de contrôle sanitaire et environnemental des produits, et des ministères du Commerce et de l'Intérieur recommandent un certain nombre de mesures dont quelques-unes sont urgentes. Ils appellent à la vigilance du consommateur et à la prise de conscience des risques sanitaires encourus. «Examiner l'emballage avant l'achat, ne pas acheter une bouteille portant un bouchon anti-gaspillage, réfrigérer les bouteilles après ouverture et ne pas acheter de canettes cabossées». Contre les transporteurs qui ne respectent pas les règles de protection des palettes d'eaux minérales et qui parcourent des centaines de kilomètres pour livrer la marchandise exposée pendant des heures au soleil, à la chaleur et à la poussière, ils suggèrent le renforcement du contrôle par les agents des forces de l'ordre et la ferme application de la loi 117 de l'année 2003 qui leur permet de saisir la marchandise. Par ailleurs, tout en déplorant l'augmentation de ce phénomène et le non-respect des lois et de l'ordre public après la révolution, les représentants des ministères de la Santé, du Commerce et de l'Intérieur, ainsi que les membres de l'ODC insistent sur la nécessité de mettre l'accent sur la conscientisation du large public au respect des normes, des lois et de l'ordre public, et ce, par des campagnes de sensibilisation. Ils appellent, par ailleurs, les revendeurs à respecter les règles de stockage et à éviter le soleil et la chaleur. Aux patrons des usines de conditionnement d'eau minérale, ils proposent de couvrir les palettes avec un emballage en carton pour cacher les bouteilles de la lumière. Le surcoût généré, estimé à 65 millimes, pourrait être couvert par les annonceurs publicitaires.
La consommation de l'eau minérale a grimpé ces deux dernières années pour atteindre un milliard de litres par an (110 millions en 1995). On explique cela par le changement du mode de consommation du Tunisien et par le développement du secteur des eaux minérales libéralisé et surtout depuis l'utilisation du PET dans la fabrication de l'emballage. Le secteur compte actuellement 19 marques détenues par douze sociétés exploitant une vingtaine de sources réparties sur tout le territoire. Bon nombre de consommateurs, de niveau de vie moyen, estiment quant à eux être contraints de boire de l'eau minérale, chère pour leur bourse, à cause de la dégradation de la qualité de l'eau de robinet.


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