Le développement socioéconomique des îles Kerkennah est une responsabilité collective. Kerkennah entreprise est une initiative entrepreneuriale soutenue par Petrofac, société pétrolière implantée en Tunisie depuis 2006 et ayant un projet d'exploitation dans l'île. Cette journée, qui a eu lieu vendredi, était un espace fructueux d'échange et de partage d'expériencse et de conseils entre plusieurs structures d'appui et de financement et de jeunes promoteurs désireux de concrétiser leurs propres projets. Cette manifestation a été marquée par la participation d'une trentaine de jeunes porteurs d'idées de projets parmi les diplômés du supérieur, qui ont rencontré les structures d'appui dans le cadre de plusieurs ateliers. Une occasion pour rencontrer directement les représentants de structures de financement et d'accompagnement, des associations de développement, des banques et des pépinières d'entreprises. Selon Imed Darwiche, P-d.g. de Petrofac, cette initiative vise essentiellement la création d'un climat propice à l'épanouissement d'activités de nature à consolider le développement socioéconomique de la région. Le soutien des jeunes promoteurs, poursuit-il, dans la réalisation de projets agricoles, de services touristiques et industriels non polluants se traduit par le financement des études de faisabilité et la garantie de l'autofinancement si nécessaire. Il y a lieu de rappeler que ladite société consacre deux millions et demi de dinars pour la réalisation de projets de développement à Kerkennah. Pour Rami Guemri, jeune ingénieur en informatique, c'était l'occasion pour présenter son projet. Il s'agit de la fabrication d'une tablette tactile interactive destinée, dans un premier temps, à la gestion des hôtels, restaurants et salons de thé. Un projet prometteur qui vise non seulement le marché local, mais aussi ceux arabe et africain. Ainsi, le développement socioéconomique des îles Kerkennah est une responsabilité collective. L'Etat, la société civile et surtout les grandes entreprises qui y sont implantées peuvent contribuer activement aux efforts de développement d'une région entière vouée depuis des années à la marginalisation qui touche parfois à l'oubli ! Une telle situation a déjà nourri le sentiment de frustration chez les habitants, et notamment les résidents permanents de cette partie de la Tunisie dont le nombre n'a pas évolué depuis un siècle, soit 14 mille. Pire que la marginalisation et l'oubli, le sentiment d'être laissé pour compte dans une île où la principale activité économique est la pêche qui est désormais menacée par la pollution maritime, d'un côté, et par la pêche au chalut de l'autre.