A quelques jours du mois de Ramadan, les chaînes de télévision, publiques et privées, sont en train d'annoncer, les unes après les autres, leurs grilles consacrées au mois saint. Avant-hier, c'était au tour de la télévision nationale de révéler la sienne. Dans la forme, la grille des chaînes de télévision nationales 1 et 2 propose une programmation adaptée au mois de ramadan, avec les matinées réservées à des rediffusions des séries de la veille et un ensemble d'émissions, enfantines, culinaires et religieuses qui précèdent la rupture du jeûne, avec une partie consacrée, comme hors Ramadan, aux débats de la Constituante (sur la chaîne nationale 2). L'émission religieuse qui précède l'appel à la prière sur la nationale 1 sera, cette année, présentée par le Mufti de la République. Juste après, la télévision nationale commence à servir aux spectateurs son plat de la soirée. Il se compose premièrement de la caméra cachée. Cette émission qui s'appelle «Arrahina» (l'otage), se présente comme une prise d'otage en pleine mer, avec la participation de personnalités connues. Quant à la caméra cachée de la Watania 2, elle se passe dans un parking où des célébrités et des anonymes sont piégés de différentes manières. Ces deux émissions ont été produites par la télévision nationale qui a misé sur ses propres moyens, a expliqué Imen Bahroun, présidente de la télévision nationale, lors de la conférence qu'elle a tenue avec les médias. «Un choix qu'on ne regrette pas», a-t-elle encore dit, précisant que cela a permis de réduire les coûts de moitié, tout en obtenant un produit de qualité. Pendant le prime-time, les regards se dirigent vers les fictions ramadanesques. La Watania 1 proposera, ainsi, un feuilleton pour chaque quinzaine. Yawmiyet imraa' (journal d'une femme) de Mourad Ben Cheikh ouvrira le bal. Ce dernier a présenté cette première expérience qu'il mène à la télévision —après une carrière au cinéma—, comme une aventure où il a cherché à se repositionner par rapport aux codes des fictions ramadanesques. Le feuilleton raconte des histoires du quotidien qui concernent tout le monde. Pour lui, la télévision est le plus grand miroir de notre pays et il sera, dans ce sens, intéressant de voir la réaction des spectateurs. Ecrit par Khalida Chibani, Yawmiyet imraa' réunit, entre autres comédiens, Fethi Haddaoui, Hichem Rostom, Wajiha Jendoubi, Saoussen Mâalej et Mohamed Ali Ben Jomâa. La musique est de Rabî Zammouri qui a également composé la chanson du générique, interprétée par Dorsaf Hamdani et dont les paroles sont de Khaled Ben Salah. Azzaouja al khamisa (la cinquième épouse) prend la relève pour la deuxième quinzaine du mois de Ramadan. Son casting est marqué par une panoplie de nouveaux visages sur lesquels a misé le réalisateur Habib Mselmeni. Le scénario, de Jameleddine Khelif, est du type policier et promet beaucoup de suspens, selon l'acteur Ali Bannour, qui y joue aux côtés de Fethi Mselmeni, Yosra Massoud, Nejla Ben Abdallah, Jaleleddine Saâdi et bien d'autres. Dans le même volet, la Watania 2 propose, après la caméra cachée et l'émission de jeu «Elli ândou zhar» (le chanceux), le sitcom Aloulou avec Taoufik Bahri. Pour le reste de la grille, des feuilletons arabes et historiques sont prévus, en plus d'émissions culturelles et de couverture des festivals d'été, qui suivront le feuilleton de la soirée. Tous les dimanches, sur la Watania 1, Manel Abdelkoui donne rendez-vous aux téléspectateurs avec le «Café-théâtre», une compétition pour les humoristes en herbe. Le samedi soir sera réservé à une grande variété («Lammet Romdhan»), animée par Insaf Yahyaoui. Le lundi, c'est au tour de Yosr Sahraoui d'animer Cheraâ el fann (le boulevard des arts). «Chokran âla'l houdhour» (merci pour la présence), vient meubler la fin de la soirée du mercredi, sous forme d'un talk-show politique animé par Boubaker Ben Akecha. La Watania 1 a, également, choisi de reconduire le jeu «Cherik laâmor» (le partenaire de la vie), une version tunisienne de l'émission française «Les amours», animée par Jaâfar Guesmi.