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Les associations de microcrédit en danger?
Micro-finance
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 07 - 2013

Depuis décembre 2012, l'Association de soutien à l'autodéveloppement, Asad, n'a octroyé aucun microcrédit. La raison ? Un changement de législation difficile à appliquer.
Samedi dernier, Asad a organisé sa « journée de la moisson», un évènement pour communiquer sur les réalisations d'une année d'exercice. Plusieurs bénéficiaires étaient présents et ont loué le professionnalisme de l'association. Taoufik, par exemple, a contracté des crédits à plusieurs reprises, pour développer un petit commerce à Mateur. « J'ai toujours pu compter sur l'association. Elle n'a jamais fermé ses portes même au temps de la révolution », dit-il.
En 2011, en effet, 544 prêts ont été accordés rien que pour les délégations de Menzel-Bourguiba, Mateur, Tinja et Ghzala. Cette année-là, le taux de remboursement était de 92% à l'échelle nationale. « Nous faisons beaucoup d'efforts pour rembourser nos dettes », affirme une cliente. « Je me suis portée garante pour un voisin, Néjib, qui est décédé avant de pouvoir rembourser son crédit. Aujourd'hui, c'est sa femme qui s'en occupe », dit-elle.
Si l'association atteint des taux de remboursement élevés même en temps de crise, c'est grâce à l'engagement de ses employés et des bénéficiaires, explique Ahlem Mejri, cadre de développement à Asad. Les bénéficiaires sont accompagnés, conseillés et formés, en parallèle de l'octroi du crédit.
Depuis 1989, année de création de l'Asad, des milliers d'hommes et de femmes de condition modeste ont pu s'élever dans l'échelle sociale en acquérant un savoir-faire et en bénéficiant d'un coup de pouce financier. Saloua était sans ressources quand elle s'est installée à Chlaghmia (Bizerte) il y a quelques années. Une amie l'a encouragée à visiter le local de l'Asad, situé dans son village. Très vite, la maman de 46 ans est devenue une habituée des lieux. Elle a contracté un premier crédit de 600 DT et un second de 1.000DT qui lui ont permis de produire des épices à la maison. « Ça m'a ouvert des portes. Aujourd'hui j'ai mes clients », dit-elle avec fierté.
Actuellement, l'association vit une situation difficile, à cause d'un changement de législation.
Blocage
Le secteur du microcrédit était régi par la loi organique N° 99-67 du 15 juillet 1999. Seules les organisations à but non lucratif étaient autorisées à octroyer des microcrédits.
En 2011, la législation change. Avec le décret-loi 2011-117, deux types d'organisations peuvent proposer des microcrédits : les sociétés anonymes (Institution de micro-finance ou IMF) ayant un capital minimum de trois millions de dinars et les associations ayant une dotation associative minimale de deux cent mille dinars (AMF).
Les anciennes Associations de microcrédit (AMC) doivent se conformer à de nouvelles dispositions pour pouvoir continuer leur activité de micro-financement.
« Nous avions un an pour changer de statut. C'est un délai trop court. Aucune AMC n'a réussi à le faire », affirme Asma M'Hamdi, coordinatrice des projets de développement de la région de Bizerte.
Les AMC devaient notamment réaliser un plan d'affaires et se doter d'un fonds propre assez important, mais aucune mesure d'accompagnement n'a été prévue par les autorités. Les AMC se sont retrouvées livrées à elles-mêmes, sans bénéficier d'une aide pour se restructurer.
Résultat, avec l'entrée en vigueur de la nouvelle législation en novembre 2012, les AMC n'ont plus eu de financements de la Banque tunisienne de solidarité (BTS), à laquelle les AMC étaient inféodées en termes de financement et de supervision.
Pour Mohamed Mabrouk Daoud, trésorier de l'Asad, les conséquences sur les clients et l'équilibre des AMC sont désastreuses. « Certains clients, au courant des blocages, ne remboursent pas leur crédit, parce qu'ils se disent qu'ils ne vont plus en avoir », explique-t-il.
Une porte de sortie pour l'Asad consiste à ne pas changer de statut et à faire de la sous-traitance. C'est-à-dire qu'elle sera financée par des AMF ou IMF pour mener des projets de développement. Le seul changement vis-à-vis des clients sera les taux d'intérêt des crédits, qui seront certainement plus élevés que ceux accordés par la BTS (5% sur capital restant dû). Par ailleurs, les sommes accordées pourraient être plus élevées.


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