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L'hypothèse de la piste étrangère de plus en plus envisagée
Publié dans La Presse de Tunisie le 30 - 07 - 2013

Les enquêteurs n'excluent pas l'implication de services de renseignements étrangers, dont le Mossad
La conférence de presse donnée récemment par le ministre de l'Intérieur a été, sans doute, mi-figue mi-raisin, pour avoir laissé le verre à moitié désespérément vide. Tout simplement car, en matière d'enquêtes policières, identifier le présumé accusé est une chose, et l'arrêter en est une autre. Certes, nos services de sécurité sont à créditer d'un bon point, mais le plus dur reste à faire. Et là, personne n'aimerait voir se reproduire les échecs cinglants qu'ont connus des enquêtes sur plusieurs assassinats politiques survenus, il y a quelques années, un peu partout dans le monde et dont les tristes héros courent toujours.
Connotation étrangère ?
Selon les premiers éléments de l'enquête sur le dernier drame de la Cité Ghazela, l'opération de la lâche liquidation physique de Mohamed Brahmi aurait été commanditée par des services de renseignements étrangers. L'hypothèse est d'autant sérieuse que nos enquêteurs qui viennent de recevoir des renforts en experts d'investigations formés en Europe, ne veulent pas écarter. Et cela en se basant sur les éléments suivants :
1 – Ledit assassinat porte la griffe du même escadron de la mort qui a éliminé Chokri Belaïd.
2 – L'attentat a été perpétré en plein jour, avec de surcroît pas moins de onze balles tirées sur la victime. Soit un travail de pros !
3 – L'audace des tueurs qui ont osé commettre leur forfait à... deux pas du domicile, pourtant bien gardé, du number one d'Ennahdha Rached Ghannouchi.
4 – Les assassins n'ont laissé aucune trace potentiellement exploitable. Même pas des empreintes digitales !
Tous ces facteurs non négligeables démontrent, techniquement parlant, que les auteurs du crime sont bien entraînés, suffisamment aguerris et diaboliquement organisés. Soit du jamais vu dans les annales des meurtres en Tunisie.
Le Mossad et les autres
Poussant davantage leurs opérations de recoupement et d'investigation, nos enquêteurs ont déjà retenu l'hypothèse d'une connotation étrangère, avec, au compteur, trois premières pistes potentielles : l'une en Europe, la seconde dans le monde arabe et la troisième quelque part en... Israël. Cette dernière piste a été envisagée à la suite de la circulation, depuis l'année dernière, de nouvelles faisant état d'une possible présence en Tunisie d'agents du Mossad. Une rumeur qu'on croyait fantaisiste et qui a récemment pris une certaine crédibilité, depuis l'arrestation en Algérie d'un groupe de quatre activistes arabes (dont l'un de nationalité tunisienne) qui ont avoué être à la solde dudit service de renseignements sioniste. Cependant, si cette thèse venait à être définitivement retenue, l'affaire de l'assassinat de Mohamed Brahmi pourrait alors éternellement perdurer, étant donné l'extraordinaire réputation d'efficacité et d'invincibilité dont jouit le tristement célèbre Mossad.
Que de zones d'ombre
Entre-temps, que de zones d'ombre émaillent encore l'assassinat de Mohamed Brahmi, à savoir :
1 – Comment le ministère de l'Intérieur a si vite abouti à la conclusion que les auteurs de ce crime sont ceux-là mêmes qui ont tué Chokri Belaïd ? Une affirmation d'autant plus troublante qu'elle manque, qu'on le veuille ou pas, d'authentification, c'est-à-dire de preuves palpables, crédibles et convaincantes. Se contenter de dire que la même marque d'armes a été utilisée dans les deux assassinats ne suffit pas, étant donné qu'on peut aisément — et les archives de célèbres attentats dans le monde le prouvent — faire usage de la même arme pour l'accomplissement de plusieurs crimes par divers groupes et dans des lieux différents.
2- Rien ne prouve matériellement que le dénommé Boubaker Al Hakim était le vrai assassin. Sa prétendue appartenance à la même cellule terroriste qui a tué Chokri Belaïd, comme l'a annoncé le ministre de l'Intérieur, est un argument peu plausible, surtout que Boubaker Al Hakim, selon la police française, avec laquelle il avait eu maille à partir, a presque toujours agi en solitaire, aussi bien en Irak qu'en France où il avait vécu plus longtemps qu'en Tunisie.
3- Pourquoi ledit terroriste na pas été arrêté à son retour d'exil en France, malgré son casier judiciaire des plus sombres ?
4- M. Lotfi Ben Jeddou a également indiqué que cet homme dangereux était dans le collimateur de la police tunisienne qui a pu localiser sa retraite. Dans ce cas-là, pourquoi elle n'a pas réussi, six mois après, à l'arrêter ?
5- Il est communément admis, dans le jargon policier international, que l'arrestation de complices se solde automatiquement par celle de l'auteur du crime. Or il est curieux de constater que le tueur de Chokri Belaïd, un certain Kamel Gadhgadhi, court toujours. Idem pour son présumé camarade Boubaker Al Hakim. Inefficacité des interrogatoires avec les complices ? Impuissance en matière d'investigation ? Extraordinaire mutisme des accusés ? Ou les trois failles à la fois ?
6- D'après toujours les révélations sensationnelles du ministre de l'Intérieur, les sieurs Gadhgadhi et Al Hakim sont issus de l'aile dure du mouvement salafiste en Tunisie. Pourquoi alors des descentes policières massives n'ont pas été lancées depuis dans les rangs de ce groupuscule ?
7- Pourquoi l'attentat de la cité Ghazela a visé précisément Mohamed Brahmi et pas d'autres cibles, pourtant plus «intéressantes» et stratégiques dont «pullule» l'opposition.
8- Idéologiquement, les islamistes jihadistes ne frappent généralement pas au mois de Ramadan qui reste pour eux le mois du jeûne, de la tolérance et de la frénésie des mosquées. Soit, plus concrètement, le mois de la trêve et du relâchement des activités terroristes.
Boubaker Al Hakim a-t-il réellement violé cette vertu religieuse sacrée ? Pourquoi ses cheikhs, d'habitude très écoutés par leurs poulains, ne l'en ont-ils pas dissuadé ? Ou s'agit-il d'un simple acte isolé dicté par un malencontreux coup de tête fanatique ?
Etat d'alerte non-stop
Autant de zones d'ombre, autant dire d'énigmes troublantes pour la démystification desquelles s'attelle aujourd'hui une équipe bien fournie en enquêteurs dépendant de la direction des services spéciaux, de la brigade antiterrorise et de la brigade criminelle. Une équipe mise désormais en état d'alerte non-stop embarquée dans un travail colossal axé sur la collecte des renseignements, l'informatisation des données et les descentes sur le terrain. Bon vent...


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