Décevants ou déçus cette saison, plusieurs internationaux se présentent au Mondial avec des choses à prouver ou effacer. Focus non exhaustif Cristiano Ronaldo (Portugal) Triple champion d'Angleterre (2007 à 2009) et vainqueur de la Ligue des champions (2008) avec Man.United, Cristiano Ronaldo est arrivé à Madrid en pensant accroître son règne sur la planète football. Mais il n'a rien gagné avec le Real, symbolisant l'échec des nouveaux Galactiques. A cette saison blanche s'ajoute le poids de la disette de la Selecçao, qui pèse beaucoup sur ses épaules, et notamment le souvenir de la finale de l'Euro 2004 perdue à domicile. La génération dorée du Portugal n'avait rien gagné. Il appartient à Ronaldo de servir de guide pour changer cela. Nemanja Vidic (Serbie) Considéré comme le meilleur défenseur de la planète football en 2009, Nemanja Vidic débarque au Mondial auréolé d'une réputation beaucoup moins flatteuse. Après une saison perturbée par les pépins physiques et rythmée de prestations irrégulières, le patron de la défense serbe est attendu au tournant. Surtout, il a une revanche personnelle à prendre après le désastre de 2006 (3 défaites), où il n'avait pas joué une seule minute (suspendu puis blessé). Le joueur de Manchester United n'est pas du genre à se manquer deux fois. Fabio Cannavaro (Italie) Souvent en difficulté avec la Juve, voire carrément à la rue, Fabio Cannavaro est cuit pour la majorité des tifosi. La Vieille Dame n'est pas aveugle et le Ballon d'or 2006 a été prié de faire ses valises. Touché dans son orgueil, mais fier comme Artaban, le Napolitain arrive en Afrique du Sud, le torse bombé, avec la ferme intention de quitter la scène internationale par la (très) grande porte. Recordman des sélections en Nazionale, capitaine des champions du monde en titre, le défenseur transalpin compte sur son sens du placement et de l'anticipation pour compenser ses lacunes. Il a pour lui l'expérience, la confiance de Marcello Lippi et de ses partenaires. Nigel de Jong (Pays-Bas) Devenu titulaire indiscutable en un éclair à Man.City à l'hiver 2009, le milieu défensif doit enrager d'entendre que les Citizens veulent recruter à ce poste Yaya Touré, M.Sissoko, etc. En sélection, de Jong a aussi fait son trou, mais manque à l'appel lorsque la qualité des milieux oranje est vantée, au profit de van Bommel ou Sneijder entre autres. Dans une équipe néerlandaise où les ego se livrent parfois de rudes batailles pour s'attirer la lumière, le joueur formé à l'Ajax pourrait entrer dans la danse. Et s'exprimer sur le terrain par son volume de jeu. Samuel Eto'o (Cameroun) «Pour l'instant, il a apporté beaucoup à Barcelone et à l'Inter Milan, mais jamais rien à l'équipe du Cameroun. Il n'a pas encore répondu aux attentes.» Arrosés au vitriol, les propos de Roger Milla ont fait mouche. Après avoir répondu dans les médias («Les gens doivent plus me respecter et doivent surtout fermer leur gueule»), Samuel Eto'o, capitaine et buteur des Lions Indomptables, n'a qu'une envie : faire taire Milla et tous ses détracteurs sur les pelouses sud-africaines. Un peu comme il l'a fait, sous les couleurs de l'Inter, avec les Barcelonais qui l'ont poussé vers la sortie. Miroslav Klose (Allemagne) «Cette fois, je veux marquer encore plus». Auteur de cinq réalisations lors du Mondial 2002 puis celui de 2006, Miroslav Klose espère déloger Ronaldo comme meilleur buteur en phases finales de Coupe du monde (15 buts). Ambitieux. Surtout au regard de la saison de l'attaquant du Bayern, qui a ciré le banc. Cible des médias et d'une partie du public allemand, Klose (32 ans) garde la confiance de Joachim Löw, qui le trouve «sur le chemin de son meilleur niveau». Klose veut se montrer à la hauteur de cette confiance.