Dans certaines régions, les averses sont suivies d'inondations, entraînant une dégradation des conditions de vie des habitants qui attendent avec impatience la réalisation des projets de protection des villes Les inondations constituent un problème épineux pour les habitants et les entreprises qui sont obligées d'arrêter leurs activités le temps que les choses s'arrangent. Certaines régions de notre pays sont plus connues que d'autres par ces inondations qui causent des dommages au niveau de l'infrastructure et des équipements collectifs. Même au niveau du Grand-Tunis et les proches banlieues de la capitale, les inondations sont régulières. Il suffit qu'une averse dure quelques minutes pour que l'eau atteigne des niveaux élevés, s'introduisant dans les maisons et les locaux commerciaux. Les canalisations d'évacuation des eaux pluviales ne semblent pas en mesure, en effet, de drainer ces grandes quantités d'eau qui tombent en un laps de temps. Le climat de la Tunisie étant classé semi-aride, on ne sait pas d'une façon précise les quantités de pluie qui vont tomber ni leur répartition à travers les régions. Au début de l'automne, on pressent déjà par habitude l'arrivée des grandes averses ou ce que l'on appelle communément «Ghassalet Enwader». Un vrai risque pour les habitants Autant se préparer bien à l'avance aux inondations en mettant en place un système de protection des villes. Dans certaines régions, les barrages se trouvent débordés quand les pluies dépassent les niveaux habituels. Et cela constitue un vrai risque pour les habitants des environs et même pour les terres agricoles. En tout cas, les travaux se poursuivent actuellement en vue de protéger 18 villes des inondations, à savoir celles de Téboursouk, Nabeul, Gabès, Oueslatia, Ghardimaou, Gafsa, El Mazourtia à Tataouine, Tozeur, Degueche et El Fejja relevant du gouvernorat de La Manouba. D'autres zones sont concernées par les projets en question, comme celles de Tataouine, Douar Hicher, Boumhel, Fouchana, Aïn Draham, Métouia, Redeyef et Bizerte. A elle seule, la zone de Redeyef a bénéficié d'une enveloppe de 15 MD dans le cadre d'un grand projet prévu. Certaines régions situées dans des terrains bas sont plus menacées que d'autres par les inondations qui sont source d'érosion des terres fertiles, voire de décès. Ces travaux nécessitent certes des investissements lourds, mais leur impact sur la qualité de la vie des habitants est direct. La maintenance et l'entretien de l'infrastructure de façon périodique demeurent indispensables pour assurer un rendement efficient. Quartiers limitrophes du lac Séjoumi Au cours du premier semestre de cette année, on a déjà achevé les travaux de protection des villes de Bousalem, Tamaghza et Kalaat Snane. Le projet d'aménagement du bassin de collecte de l'eau au lac nord de Tunis fait l'objet d'une étude avant le lancement des appels d'offres prévu au cours du dernier trimestre de l'année en cours. Par contre, l'appel d'offres concernant les travaux relatifs au projet de protection de Tunis Ouest des inondations a été lancé pour un coût total estimé à 101 millions de dinars. Ce projet vise essentiellement à protéger les zones à risque, à savoir Mnihla, Intilaka, Ettadhamen, Ibn Sina, Ksar Saïd, Bardo, Khaznadar, Denden, Ezzouhour et d'autres quartiers limitrophes du lac Séjoumi. Il est prévu que les travaux démarrent, si tout va bien, au terme du premier semestre de 2014. A noter, cependant, que le budget de cette année a prévu la réalisation de 13 projets pour un coût de l'ordre de 21 MD destinés à la protection des villes de Hammamet, Nabeul, Bouhjar, Le Kef, Mhamdia, Fouchana, Feriana, Oued Mliz, Sfax, Sidi Bouzid, Aouidet, Hammam-Lif, El Alaa, Ksar Ghilène et El Fahs. Dans ce cadre, huit marchés ont été déjà accordés pour les projets des villes du Kef, Oued Mliz, El Fahs, Mhamdia, Fouchana, Hammam-Lif, Hammamet, Nabeul, Bouhjar et Sidi Bouzid en attendant le lancement des appels d'offres dans une deuxième étape pour les autres villes.