La région côtière accapare à elle seule 65% des investissements publics Depuis le soulèvement du peuple tunisien, les différents indicateurs socio-économiques ont connu une tendance nettement à la baisse. D'ailleurs, selon un rapport de la Banque Africaine de développement sur le comportement socio-économique en Afrique du Nord après le printemps arabe, l'on estime que de grandes disparités sont encore nettement manifestes entre les régions côtières et intérieures du pays, notamment en termes d'accès aux services sociaux de base. On pense justement que les disparités régionales sont accentuées par la concentration des services publics, des investissements et des activités économiques dans la région côtière qui reçoit 65 % des investissements publics. De ce fait, l'on pense que le projet de développement agricole intégré, le PDAI, du Nord de Gafsa, lancé en février 2013 par la BAD, s'inscrit dans le cadre des efforts visant à réduire les disparités régionales et donc d'abaisser la pauvreté en milieu rural dans le gouvernorat de Gafsa. Ce projet s'articule autour d'axes stratégiques : la réhabilitation des infrastructures rurales et le développement agricole participatif . Un projet similaire sera lancé au Sud de Gabès. Selon le rapport de la BAD, «Le projet servira à la création d'infrastructures rurales, à la réalisation de 29 forages pour l'irrigation et l'alimentation en eau potable rurale et la création de 17 piézomètres pour le contrôle des nappes phréatiques et profondes. Sans parler de la promotion du développement agricole participatif , la plantation arboricole dans les périmètres irrigués, la confection de tabias végétalisées, et l' amélioration de parcours». Il servira également à «la réalisation de micro-projets au profit des plus démunis , et le renforcement des capacités des bénéficiaires. Sans parler de l'appui à la coordination et à la gestion du projet : acquisition de véhicules, engins, équipements informatiques et matériels bureautiques et le suivi et évaluation internes des indicateurs de performance du projet et réalisation d'audits annuels». D'un autre côté, le projet devrait se traduire par la garantie d'une bonne maîtrise «d'irrigation sur 180 ha et l'aménagement de 200 ha en irrigation d'appoint, l'aménagement de pistes rurales (118 km), la réalisation de travaux de CES sur environ 5.150 ha, et l'amélioration pastorale sur 700 ha, et l'électrification des points d'eau pour l'irrigation». Il devrait se traduire également par la plantation d'arbres fruitiers, l'appui à des micro-projets au profit des femmes et des jeunes , la lutte contre l'ensablement, le développement de la production animale et l'appui technique aux agriculteurs et à leurs organisations y compris féminines». Une étude de préparation L'on relève par ailleurs que par souci d'efficacité, la BAD lancera une étude de préparation des PDAI de Gafsa et de Gabès. L'étude vise , selon le rapport de la BAD, «à analyser et définir les infrastructures des PDAI de Gafsa et Gabès en cours d'instruction , à déterminer les conditions de réalisation des micro-projets, ainsi que l'examen de la situation de référence des projets et de mise en place d'un système de suivi-évaluation». L'étude sera menée en deux phases: la première phase portera sur l'étude d'avant-projet sommaire (APS) : l'établissement au niveau APS d'un dossier technique d'aménagement des sites identifiés et le dimensionnement des différents ouvrages projetés. Une estimation du coût global des aménagements sera également présentée. Quant à la seconde phase, «elle permettra de définir en détail toutes les composantes et scénarios des aménagements des plans particuliers d'interventions, leurs coûts, les études agronomiques et socio- économiques, les rôles et responsabilités des différentes parties impliquées dans leur gestion. Elle déterminera, également, les coûts récurrents de fonctionnement en relation avec la durabilité des investissements». Ainsi, «l'on pense que l'étude devrait permettre l' estimation du coût global des aménagements à réaliser, dans le cadre des PDAI du Nord de Gafsa et du Sud de Gabès, la définition en détail de toutes les composantes et scénarios des aménagements des projets programmés , ainsi que leurs coûts récurrents de fonctionnement, en relation avec la durabilité des investissements». (Source: BAD)