Le porte-parole de la commission nationale de libération de S'hili appelle à un sit-in devant le tribunal, le lundi 23 septembre Le porte-parole de la commission nationale pour la libération de Nasreddine S'hili, Ahmed Amine Ben Saâd, a souligné que l'état de santé de S'hili s'est détérioré, ce qui a nécessité de le soumettre à un «examen médical sérieux», selon ses propos. Ben Saâd a, lors d'une conférence de presse organisée hier au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), appelé toutes les composantes de la société civile, les citoyens, artistes et créateurs à observer un sit-in le lundi 23 septembre 2013 devant le tribunal de première instance à Tunis pour revendiquer la libération de S'hili. Il a réaffirmé la revendication formulée par la commission relative essentiellement, selon ses propos, à la libération immédiate et inconditionnelle de Nasreddine S'hili, à l'arrêt des poursuites contre lui et contre Mourad Mehrezi, Zied El Héni et tous les journalistes et créateurs. La commission nationale regroupe des personnalités syndicales, politiques, académiques, artistiques et médiatiques, les membres des bureaux exécutifs de l'Ugtt et du Snjt, des membres du comité directeur de la Ligue tunisienne de défense des droits de l'Homme ainsi que des représentants du Front du salut national et de plusieurs organisations concernées par la culture. Lors de son audition par le tribunal de première instance de Tunis, le 05 septembre 2013, l'acteur Nasreddine S'hili avait démenti toute connivence ou complicité avec le cameraman d'Astrolabe TV, Mourad Mehrezi, dans l'affaire du jet d'œuf contre le ministre de la Culture, Mehdi Mabrouk. M. S'hili, qui comparaissait en état d'arrestation, a démenti toute complicité avec Mourad Mehrezi pour ce qui est du jet d'œuf contre le ministre de la Culture ou d'avoir prémédité son acte en vue de le filmer et de le diffuser dans les réseaux sociaux et particulièrement Facebook. M. S'hili a aussi démenti avoir tenu des propos contraires à la morale publique et aux bonnes mœurs, affirmant que «le jet d'œuf était un acte de protestation qui ne peut être considéré comme un acte de violence», a-t-il soutenu. La défense avait rappelé le contenu de l'article 206 du Code pénal et l'article 80 du Code des communications, affirmant que l'arrestation de S'hili et Mehrezi est contraire à la loi et a demandé leur libération. Le représentant du ministre de la Culture a demandé de son côté le report des formalités pour se constituer partie civile contre S'hili. Le plaignant a aussi fait valoir son droit personnel contre S'hili, accusé d'avoir agressé M. Mabrouk dans le but de porter atteinte à sa fonction.