A partir des textes publiés, durant des années, Foued Zaouche a sélectionné près de 150 chroniques qui, toutes, continuaient d'être d'une actualité brûlante et publie le second tome de «Chroniques» Cela avait commencé par un coup de gueule, et un désir de le partager autrement que par la parole. Le texte, jailli dans la colère, et percutant comme souvent dans ces cas, rencontra l'approbation de Taieb Zaher et Zied Krichène qui dirigeaient alors la rédaction de Réalités, et fut publié. D'autres indignations, étonnements, questionnements, coups de sang et coups de colère suivirent, puis s'organisèrent, se structurèrent, jusqu'à devenir une chronique régulière, attendue, suivie, commentée, en un mot, à succès. Clôturant la lecture du magazine Réalités depuis de longues années, la rubrique de Foued Zaouche était devenue incontournable. Le lecteur y trouvait ce qu'il avait pensé, cru comprendre, ou souhaité demander, sans toujours savoir l'exprimer. «Au fil des semaines, j'exprimais mes prises de position, mes points de vue, mes craintes et mes espoirs, mes opinions sur les divers sujets qui font notre quotidien. Cette chronique m'a permis d'exprimer un monde en crise, une espèce de mal être. Publier un article par semaine demande de la volonté, de la méthode, de la régularité et une discipline rigoureuse. Une fois entré dans ce système, cela devient un état d'esprit. On note les faits d'actualité frappants, une anecdote racontée, un incident rapporté. Tout est matière à laquelle il faut donner une structure et une réflexion politique». Avec tout de même une exclusive : tout au long des quelque 400 chroniques qu'il a rédigées, Foued Zaouche n'en a publié qu'une seule sur l'art. Par pudeur peut-être : «Je me suis interdit d'imposer mes idées sur l'art. Cela relève d'une autre approche, celle de mes expositions». De cet ensemble de textes, Foued Zaouche a sélectionné près de 150 chroniques qui, toutes, continuaient d'être actuelles. Il en a déjà publié une moitié dans la collection frappée du sceau d'une main rouge qui publie tous ses écrits. La deuxième partie de ces chroniques vient donc de paraître. Aujourd'hui, Foued Zaouche a arrêté d'assurer cette rubrique. «La situation me semble sans solution. Et pourtant, j'ai vécu avec passion la révolution». Pourtant, partant de l'adage «qui a écrit écrira», on ne saurait trop le croire. Surtout quand il avoue : «Je suis tenté d'écrire à nouveau, mais sans la pression de la contrainte hebdomadaire». Alors, à quand un troisième tome ?