La trame dramatique est ponctuée par les retrouvailles, les séparations, l'éternelle lutte entre le mal et le bien, le beau et le laid Qui n'a pas lu, étant enfant, le conte classique La Belle et la Bête de Jean Marie le prince de Beaumont ? Ce conte merveilleux qui nous plonge dans un monde utopique et innocent.Ce conte, destiné principalement aux enfants, a été adapté, par Hatem Marôub, en une comédie musicale. Jouée la semaine dernière au Centre national des arts de la marionnette, à l'occasion des vacances scolaires, des enfants, de tous âges, affluaient en grand nombre, seuls ou accompagnés par leurs parents, ils se précipitaient pour prendre leur place dans la salle, curieux de voir sur scène les personnages de La Belle et la Bête. Les acteurs, au nombre de cinq, étaient sur scène. Chacun d'eux incarne un des personnages du conte. Le décor tout simple : deux portes décorées par des fleurs, et une estrade. Un décor qui donne d'emblée une idée sur l'ambiance de la pièce. Les six tableaux de danse effectués par Nejoud Bouzidi et Maroua Sellami qui incarnaient les rôles des deux sœurs du conte, Radhouane Issaoui dans le rôle du père et les deux protagonistes principaux Rim Hmissi, la belle, et Chakib Ghanmi, la bête, nous ont résumé toute l'histoire. Agiles et subtils, les comédiens ont réussi à transmettre aux enfants l'émotion qu'il fallait mais aussi la morale de l'histoire. La trame, dansée, est, ainsi, ponctuée de retrouvailles, de séparations, et nous renseignent sur les méandres de la nature humaine avec cette éternelle lutte entre le mal et le bien, le beau et le laid. Côté texte, il est d'une telle poésie qui n'a pas laissé le public insensible. Signé Hafeth Mahfouth, il dégage plusieurs niveaux de lecture avec, entre autres, une vocation didactique qui traite de plusieurs problématiques. En effet, il s'adapte à une actualité brûlante, mettant en exergue le rôle de la femme tunisienne dans la société qui mène une lutte contre la violence et l'agressivité... Quant à la musique, de Adel Bouallègue, elle est colorée, tantôt douce, tantôt mouvementée, traduisant les émotions antagonistes entre la beauté et la laideur, le désespoir et le rêve... Pour tous ceux qui ont raté la première représentation de la pièce, ils peuvent se rattraper ce dimanche à la maison de la culture Ibn-Khaldoun.