Le rideau vient de tomber sur la 26e édition du festival international du film documentaire d'Amsterdam ( IDFA ), une centaine de premières mondiales dont voici le Palmarès. À Amsterdam il n'y a pas que les vélos et les «coffe shop», il y a aussi l'IDFA, ce festival devenu le plus grand festival au monde du film documentaire . Un festival qui se déroule cette année sans l'un de ses pères fondateurs décédé récemment Peter Wintonick qui, avec Ally Derck, a fait de l'IDFA ce qu'elle est aujourd'hui. Autre fait important : le gouvernement néerlandais a effectué de sérieuses coupes budgétaires au festival , chose étonnante lorsqu'on sait que les Néerlandais ont la culture du documentaire dans le sang. Certains professionnels hollandais nous ont dit en apparté que «Le festival à beaucoup grandi ! C'est bien mais on se demande si ça peut continuer comme ça!». D'autres se demandent si après le décès de Peter Wintonick, le festival allait garder le même niveau en termes de qualité. Mais le festival continue son bonhomme de chemin et pour cause! de 2000 spectateurs dans les années 80 lors de son lancement à 222.000 spectateurs lors de la dernière cession. Et les salles ne désemplissent pas! Il faut se lever vraiment tôt pour avoir une place. Jamais festival de documentaire, à part hot docs au Canada, n'a été aussi prisé par le public. À Amsterdam, même les enfants vont voir des films documentaires qui leur sont destinés, 9.000 enfants ont fréquenté les salles cette année. Les organisateurs annoncent fièrement leurs recettes dans les médias et ont l'air de dire «vive le spectateur» qui garantit un nombre record de billets. Au programme, plus de 300 documentaires répartis sur une vingtaine de catégories. Une centaine de premières mondiales. Une session bien pleine de premières mondiales très attendues comme «Farewell from Hollywood» «Song from the forest» «Twenty feet from Satrdom» et «Ai Weiwei the face case». Clôture donc du festival et remise de ces prix prestigieux qui portent l'écusson de l'IDFA. «Song from the forest» de Michael Obert est le meilleur long métrage. Le film raconte l'histoire d'un Américain qui a vécu pendant 25 ans au milieu d'une tribu de pygmées dans la jungle de l'Afrique centrale et qui retourne en Amérique pour soigner son fils né d'un mariage avec une pygmée. Le prix spécial du jury été attribué à «A letter to Nelson Mandela» de Kahlo Matabane. Un film dans lequel le réalisateur pose un regard critique sur Nelson Mandela et lui reproche les réformes qu'il a effectuées depuis sa sortie de prison. Le prix du meilleur court métrage a été décerné à «Pussy versus Putine» qui raconte l'affront fait à Poutine par les membres du groupe Pussy Riots. Le prix de la meilleure première œuvre est décerné à «My name is salt» de Farida Pacha. Le film suit une famille en Inde dans sa transhumance à la recherche du sel. Huit mois passés dans des conditions très difficiles pour l'extraction de cette denrée.