Les travaux de la Conférence internationale sur le thème «La musique pour l'universalité d'une conscience solidaire», organisée du 6 au 8 février par la Chaire Ben Ali pour le dialogue des civilisations et des religions en collaboration avec l'Institut Toda d'études sur la paix, ont pris fin hier en fin de matinée à la cité des sciences à Tunis. Une pléiade d'universitaires et de spécialistes en musique ont participé à la séance de clôture qui a été consacrée aux particularismes musicaux et à la paix universelle. Partant de son expérience de joueur de harpe, le Français Jean-Louis Daroux a indiqué que la musique, en tant qu'art transculturel, ouvert par définition à la diversité et à l'altérité, est l'instrument idéal pour la propagation des valeurs de tolérance et de fraternité entre les peuples. Le musicologue tunisien Sofiène El Féki s'est interrogé, quant à lui, sur la réalité des universaux dans la musique, se demandant si le phénomène nouveau de fusion entre les cultures musicales est le fruit de coïncidences fortuites. La Britannique June Boyce-Tillman a présenté un projet musical auquel ont participé des chorales venant d'aires culturelles différentes, illustrant par là le pouvoir de la musique de dépasser les clivages idéologiques et culturels. Prenant la parole, Oliver Urbain, directeur de l'Institut Toda d'études sur la paix, a mis en valeur le rôle des mouvements de masse dans l'instauration de l'universalité d'une conscience solidaire. S'intéressant à la relation entre la liberté créatrice de l'artiste et son devoir d'identité, le professeur Mohammed Zinelabidine s'est interrogé sur la question de l'identité dans l'art et sur le sens et la reconnaissance de l'art comme identité plurielle. La communication du professeur Féthi Zghonda a porté sur les spécificités des chants liturgiques des communautés soufies en Tunisie et sur la situation actuelle entre préservation et évolution de cet héritage musical séculaire.