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Quand les veuves de la République parlent en pointillé
Assassinats politiques - Mmes Nagdh, Belaïd, Brahmi et les autres
Publié dans La Presse de Tunisie le 25 - 12 - 2013

Elles sont drapées du voile de la souffrance et de la dignité
Mère au foyer, institutrice et avocate, elles se retrouvent, un jour pas comme les autres, privées de leurs compagnons de vie. A leur côté, pourrait s'ajouter la veuve de Mohamed Belmefti, dirigeant du Front populaire qui a trouvé la mort, la nuit du 26 juillet 2013, dans une manifestation à Gafsa. Il laisse derrière lui deux enfants en bas âge, et une jeune veuve. La mère et la sœur de Socrate Cherni, lieutenant de 28 ans de la Garde nationale, assassiné dans une attaque terroriste, le 23 octobre 2013, figurent, elles aussi, en tête de liste. Les fiancées, les épouses et les mères des soldats et agents décimés dans les embuscades répétitives du mont Chaâmbi et ailleurs, dans les villes et au fond du désert, figurent en bonne place sur cette liste de la mort. La Tunisie est en deuil, autant se le dire en cette fin d'année 2013. Pourquoi ? A cette question, il n'y a pas de réponse claire.
Les trois dames, cependant, présentent un cas de figure particulier. Leur veuvage leur a été imposé nominativement, délibérément et avec préméditation. Leurs partenaires ont été mis à mort pour leurs idées et à cause de leurs choix politiques. Frappées par un sort tragique, Mmes Nagdh, Belaïd et Brahmi ont encaissé le coup chacune à sa manière. Le public les a suivies sur les plateaux et dans les meetings populaires. On se retourne à leur passage, on les aborde dans la rue. De l'anonymat protecteur, elles sont devenues des femmes publiques.
Mais derrière les personnages désormais familiers, les femmes privées sont un peu moins connues. Elles se drapent du voile de la souffrance et de la dignité et continuent leur chemin, avec lassitude...parfois.
Le choc est trop grand, insupportable. Toutes les trois essayent de paraître fortes, pour épargner, d'abord, à leurs enfants une douleur encore vive, et parce qu'il n'y a plus rien à dire. «Seul le silence est grand».
Il est surprenant de voir autant de constantes se dégager des portraits de ces trois femmes. Toutes trois sont une expression typique de la femme tunisienne ; la mère protectrice et généreuse, la femme forte et digne.
A présent, elles se trouvent astreintes à renouveler leur vie sur le mode de l'absence, en souvenir d'un compagnon aimé, réduit au silence, parti trop tôt par le fait des hommes. Elles ont payé le prix fort pour que la révolution tunisienne prenne un sens et aboutisse. Les premières dames de la révolution, les veuves de la République parlent en pointillé qui signifie leurs larmes et leurs...armes


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