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Abou Iyadh hors d'état de nuire ?
TERRORISME
Publié dans La Presse de Tunisie le 31 - 12 - 2013

L'homme fort d'Ansar Echaria aurait été arrêté hier en Libye. Il serait d'ores et déjà interrogé aux States ou à la prison de Guantanamo
Coup de théâtre sensationnel hier dans la matinée : Abou Iyadh a été arrêté en Libye, et plus exactement dans les parages de Mesrata et pas à Derna, le nouveau fief de l'islamisme radical dans ce pays. Selon les informations qui ont vite fait le tour des médias et de la Toile un peu partout dans le monde, l'homme fort d'Ansar Echaria aurait été «cueilli» comme une pomme par des soldats américains qui l'épiaient depuis quelque temps et qui auraient été soutenus par des forces libyennes.
Or, jusqu'à l'après-midi d'hier, la nouvelle ne venait toujours pas à être confirmée ou infirmée, ni en Occident, ni en Tunisie où tant le porte-parole du ministère de l'Intérieur que sa collègue de l'ambassade des Etats-Unis, contactés par nos soins, ont précisé que «la nouvelle n'est pas encore vérifiable» et que «rien d'officiel n'a filtré de la présumée arrestation d'Abou Iyadh». Et nos deux interlocuteurs de conclure, en assurant que «tout sera tiré au clair dans les heures à venir». Sans plus de détails.
Un communiqué de l'ambassade US sera quand même rendu public plus tard, où la participation de GI's est infirmée, sans nier ou confirmer l'arrestation en soi.
Un scénario annoncé
En réalité, il faut comprendre cette position floue adoptée par nos deux interlocuteurs, parce que, fondamentalement, on se garde toujours, dans des circonstances pareilles, de se prononcer sur une information de telle importance. De surcroît, les Américains, on l'a vu à maintes reprises, ont pris l'habitude de mettre du temps pour médiatiser des événements de la sorte, et cela pour des raisons politiques et de sécurité. N'empêche que l'arrestation d'Abou Iyadh était prévisible et attendue pour au moins deux raisons, à savoir :
— Primo : la Maison-Blanche n'a eu de cesse, depuis l'année dernière, de manifester inquiétude et impatience face à la poussée rampante du terrorisme en Afrique du Nord où les intérêts US sont de plus en plus menacés après l'assassinat à Benghazi de l'ambassadeur américain et l'attaque de l'ambassade et de l'école américaines à Tunis.
– Secundo : les Etats-Unis ont récemment envoyé leurs Gi's en Libye, tout en mettant leurs fameux drones à la disposition de la France pour combattre les groupes terroristes qui sévissent du Mali jusqu'aux frontières entre la Libye, la Tunisie et l'Algérie.
Par ailleurs, l'Oncle Sam, toujours aux aguets au nom de la sacro-sainte sûreté nationale, n'est pas sans savoir que les différents réseaux dépendant d'Aqmi (Al Qaïda au Maghreb islamique) continuent de proférer menaces sur menaces contre les intérêts américains dans la région et, par conséquent, contre la stabilité des pays où elle opère.
Enfin, il ne faut pas oublier que Abou Iyadh est considéré par la CIA comme un homme dangereux depuis qu'il combattait les Américains dans les années 90, dans les rangs des jihadistes d'Oussama Ben Laden en Afghanistan.
Pour toutes ces raisons incontestables, on peut affirmer que l'arrestation d'Abou Iyadh est un scénario annoncé.
Abou Iyadh à la manière Ben Laden ?
Maintenant, il y a lieu de s'interroger sur le sort qui l'attend, au cas où son arrestation se confirme. Quel avenir pour son mouvement ? Et comment sera la réaction de ce dernier après la fin de cavale de son émir ? En ce qui concerne le sort du «number one» de Ansar Echaria, et selon des sources sécuritaires bien informées, «il devrait prendre la direction de la célèbre prison de Guantanamo pour y purger une partie de sa peine antérieure (30 ans), avant son extradition vers la Tunisie» où, faut-il le rappeler, il était détenu, au temps de l'ancien régime, avant de bénéficier miraculeusement de la grâce présidentielle, au lendemain de la révolution. En tout cas, selon nos sources, si l'information était effective, il serait déjà interrogé soit en Amérique, soit à Guantanamo.
Le mouvement Ansar Echaria, lui, sera-t-il orphelin après la mise à l'ombre de son maître à penser ? Pas sûr, dans la mesure où l'expérience a démontré, de par le monde, que les mouvements jihadistes ont la capacité de se relever des K.-O. aussi catastrophiques soient-ils. En effet, leurs sources de reproduction et de formation d'émirs sont telles qu'un caïd tué est vite remplacé par un autre ! A telle enseigne qu'Al Qaïda, en dépit de la disparition de son créateur Ben Laden, est toujours là, voire terriblement plus menaçante que jamais. Les Talibans, autre organisation terroriste notoire, ne sont pas non plus rentrés dans les rangs, bien que quatre de leurs chefs spirituels aient été, coup sur coup, pulvérisés par les drones américains. Plus près de nous, le groupe terroriste algérien d'Al Mourabitoun a conservé son «aura», après la mort au Mali, de son chef de file Abou Saïd, alors que les Frères musulmans continuent de faire de la résistance, en Egypte, plus de cinq mois après l'arrestation de Morsi.
Autant dire qu'il serait totalement niais de croire que Ansar Echaria est fini avec la fin de cavale de son chef. Pis, il est à craindre qu'il réagisse, tôt ou tard, non seulement pour venger Abou Iyadh, mais aussi et surtout pour prouver qu'il reste, matériellement et hiérarchiquement, capable de se surpasser et de subsister. Advienne que pourra !


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