Averti pour la deuxième fois en deux matches contre le Mexique, jeudi soir, Jérémy Toulalan sera suspendu mardi lors du troisième match de poule des Bleus contre l'Afrique du Sud. Le milieu de terrain s'est sacrifié sur un contre mexicain consécutif à un coup de pied arrêté de Nicolas Anelka : «On ne peut pas dire qu'on les a très bien tirés, a-t-il regretté. Cette faute, je suis obligé de la faire parce qu'on est à la 44e et que derrière, c'est du 4 contre 2 et qu'ils arrivent lancés...». Selon toute vraisemblance, Alou Diarra devrait profiter de l'absence du Lyonnais pour honorer sa 26e sélection face aux Bafana Bafana. Buffon s'arrêtera 4 mois Resté en Afrique du Sud pour tenter de soigner son dos et son hernie et de rejouer miraculeusement un match du Mondial, Gianluigi Buffon a décidé de se faire opérer après la compétition. «J'ai beaucoup réfléchi. Mais je dois penser à moi avant toute chose : je me ferai opérer en Italie après la Coupe du monde», a expliqué le gardien de la Juventus. Le portier international italien de 32 ans sera ensuite absent pendant quatre mois, le temps de récupérer de l'opération. Turin commencera donc la saison avec Alex Manninger dans les buts. De Rossi : «On doit gagner» Après un match nul contre le Paraguay (1-1) lors de son entrée dans le Mondial, l'Italie de Daniele De Rossi se devra de montrer un visage plus conquérant dimanche face à la Nouvelle-Zélande. «Il faut qu'on soit un peu plus agressif, meilleur dans la dernière passe. Notre entrée en lice face au Paraguay m'a néanmoins semblé bonne et encourageante. Ce n'est pas un mauvais départ», a déclaré l'auteur du but égalisateur. La Nazionale affontera l'équipe surprise de ce groupe F, la Nouvelle-Zélande, qui a arraché en toute fin de match le point du nul contre la Slovaquie. «Il y a des équipes que l'on doit battre. On est supérieur. On doit faire attention bien sûr, ils ont des joueurs qui sont grands, on ne va pas jouer de longs ballons. Mais on est l'Italie, on doit gagner. Il ne manquerait plus que l'on perde», a ajouté De Rossi. Le milieu de terrain de l'Italie semble donc confiant avant d'aborder cette rencontre décisive dans la course à la qualification et n'imagine pas une seconde ne pas passer la phase de poules. «C'est comme si la Nouvelle-Zélande sortait au premier tour du Mondial de rugby. Ne pas aller en huitièmes de finale serait une faillite absolue. Et même être éliminé en huitièmes, ce serait une faillite. C'est un objectif réaliste d'être en demi-finales.» Gilberto Silva incertain Touché à une cheville lors de l'entraînement à huis clos qui a eu lieu vendredi, Gilberto Silva est incertain pour le match de ce soir contre la Côte d'Ivoire. Le milieu du Panathinaikos n'a pas terminé la session et a été remplacé dans l'équipe des titulaires par Josué (Wolfsburg). Gilberto Silva a passé des examens hier. Dunga dans le collimateur de la Fifa Ça chauffait déjà sévère entre les (nombreux) médias qui suivent quotidiennement le Brésil et Dunga. Désormais, ça gronde entre le sélectionneur «auriverde» et la Fifa. Agacée par les manières peu conventionnelles du technicien brésilien, l'instance dirigeante du football international a envoyé une plainte formelle à la CBF, la Confédération brésilienne de football, lundi après-midi pour se plaindre de son attitude. Le sélectionneur n'a pas laissé tourner une équipe de tournage mandatée par la Fifa, qui n'a que modérément apprécié. Vendredi, soit quarante-huit heures avant le deuxième match de la Seleçao contre la Côte d'Ivoire à Johannesburg, Dunga n'a laissé que les quinze premières minutes de la séance ouverte aux médias, repartis en masse et tête basse vers le parking de la Saint-Sthithians School. Ce nouveau terrain d'entraînement a remplacé au dernier instant l'habituel camp de la Randburg High School. La stratégie de Dunga est de changer de lieu et d'horaire aussi souvent que possible, et d'imposer des huis clos à la dernière minute. Favori du Mondial avec l'Argentine et l'Espagne, le Brésil a tout intérêt à ne pas se rater comme en 2006, où la Seleçao de Ronaldinho et Ronaldo avait été éliminée sans gloire par la France (1-0) en quarts de finale. Sinon, Dunga paiera très cher le climat lourd qui pèse au-dessus de cette équipe et cette stratégie d'enfermement (trois huis clos en quatre jours), qui contraste avec l'ambiance et les règles en vigueur qui sévissaient il y a quatre ans en Allemagne sous l'ère Parreira. Une toute autre époque. Le Royaume désuni… Tenue en échec par les USA en ouverture (1-1), l'Angleterre n'a rien montré contre une belle équipe d'Algérie (0-0). L'équipe anglaise semblait en manque de cohésion et de collectif huilé. Désunie sur le terrain, l'Angleterre a ainsi failli passer à la trappe face à l'Algérie. Mais une victoire contre la Slovénie mercredi enverrait les «Trois Lions» en huitièmes. Visant le titre mondial, l'Angleterre va vouloir prendre exemple sur l'Italie de 1982 : c'est la seule équipe qui a été sacrée championne du monde en commençant la compétition par deux nuls. Mais pour s'offrir son deuxième Graal après 1966, il faudra montrer beaucoup plus de choses que vendredi. Face à l'Algérie (0-0), les hommes de Capello ne lui ont rien offert pour son 64e anniversaire. Strictement rien. Le retour de Barry dans l'entrejeu n'a pas eu l'effet escompté. Aligné à gauche contre son gré, Gerrard a quitté ostensiblement son poste pour évoluer au milieu. Pas une réussite, puisque le milieu de Liverpool a été l'un des plus mauvais de son équipe. Sans idées, sans vitesse, rechignant même à faire le jeu, l'Angleterre peut même s'estimer heureuse de ne pas avoir perdu la rencontre face aux Fennecs. Toujours est-il qu'un succès mercredi contre la Slovénie, avec Dawson en défense puisque Carragher sera suspendu et que King est blessé, qualifierait les coéquipiers de David James (préféré à Green et devenu le septième joueur le plus vieux d'un Mondial à 39 ans et 321 jours) pour les huitièmes de finale... Les Fennecs, jusqu'au bout du rêve... Défaite de manière cruelle en ouverture contre la Slovénie (0-1), l'Algérie a réalisé un bon match face aux Anglais. Techniquement supérieurs, travailleurs, compacts, les Fennecs ont pu compter sur un bon M'Bohli dans les buts. Le portier formé par Marseille a effectué l'arrêt qu'il fallait face à Lampard (33e). En défense, Bougherra a été énorme contre un Rooney qui a pourtant été le joueur le plus combatif sur le terrain. «C'est terrible de se faire siffler par ses supporters», a ensuite lâché l'attaquant de Manchester United après la rencontre. Devant, Ziani et Matmour ont fait des misères à une arrière-garde anglaise terriblement hésitante. Lors de son dernier match, contre les Etats-Unis, l'Algérie devra gagner pour espérer passer en huitièmes. Vu ce qu'elle a montré sur ses deux premiers matches, elle en est capable. Les fans algériens prieront pour que la Slovénie fasse un résultat contre l'Angleterre. Les «Trois Lions», eux, pourraient sortir du Mondial sans jamais y être vraiment entrés.