Le coach stadiste croit en les chances des siens, demain face au CSS, même si la priorité va aux deux matches suivants Le Stade Tunisien n'est pas sorti de l'auberge, et ce n'est sans doute pas contre sa bête noire, le Club Africain, qu'il risquait de le faire. Quand bien même privé de ses deux joueurs-cadres, Oussama Sellami (début d'élongation et ménagé à titre de précaution) et Issam Tej (en instance de départ à l'Etoile, et qui ne s'entraîne par conséquent plus), il sut tenir la dragée haute, ne prenant le premier but qu'à la 70e minute. «Nous avons même fait mieux que jeu égal au niveau de la vivacité, des occasions et du volume de jeu, observe l'entraîneur Rouge et Vert, Lassaâd Dridi. C'est dans ce sens que je considère que nous avons été «volés». Par manque d'expérience, à quatre joueurs contre un seul, nous avons trouvé le moyen de laisser Djabou effectuer son raid sans commettre de faute sur lui. C'est un peu par manque d'expérience, l'effectif est très jeune. Même les plus vieux ne sont pas du genre à «aboyer», à communiquer : ni Rouid ni Dridi... De son côté, Oussama Sallami ne peut plus désormais disputer toutes les rencontres compte tenu de son âge. Au CA Bizertin, où j'ai évolué, les éléments expérimentés étaient légion : les Chehoudi, Marzouki... A présent, les jeunes «dézonent», abandonnent leur poste et ont tendance à s'oublier sur un terrain. Il n'y a personne pour les avertir et les rappeler à leurs tâches initiales. Pourtant, l'envie, la volonté et la générosité sont là. Cette équipe a une âme mais il lui manque encore la finition et l'efficacité souhaitées : on ne récolte pas le fruit de nos efforts. A partir des séances de visionnage, nous apprenons de nos erreurs. Inexpérience et manque de qualité, voilà nos défauts de l'heure, et nous ne devons pas rester longtemps claustrés dans un tel schéma. Heureusement que le mercato est là. Il faut envisager des recrutements ciblés, et j'ai là de bonnes raisons d'être optimiste», fait remarquer le jeune coach stadiste qui est conforté dans la justesse et le bien-fondé de sa démarche par ses pairs : «les entraîneurs les plus expérimentés me disent tous que personne ne peut me reprocher quoi que ce soit : les Mrad Mahjoub, Youssef Zouaoui, Mokhtar Tlili... les automatismes sont là. Quand on compare avec des effectifs construits à coups de miliards mais qui ne réussissent pas à aligner trois passes de suite, il y a de quoi se rassurer. Personne au sein du bureau directeur ne me fait d'ailleurs de reproches particuliers». «Cravacher dur» S'il ne sacrifie pas d'avance le classique de demain face au Club sfaxien, Dridi n'en mesure pas moins toute la difficulté de la tâche: «Nous allons avoir affaire à la meilleure équipe du pays, reconnaît-t-il. Mais, a priori, ce n'est pas vraiment notre match. Certes, nous ne partons pas battus d'avance, je demeure même convaincu que nous allons réussir un truc. Toutefois, c'est dans les matches suivants, devant l'OBéja puis à Tozeur, soit des concurrents directs et à notre portée qu'il faut à tout prix prendre des points et ne pas se planter», insiste-t-il. Le onze rentrant ne subira pas de changements par rapport à celui de samedi dernier. wC'est ainsi que Sellami continuera à être ménagé, alors que Marwène Tej est hors liste. Il devait signer, hier, pour l'Etoile du Sahel en échange de l'arrivée de Chihab Ben Frej et Hatem Béjaoui. Dans l'immédiat, malgré l'accumulation des coups durs, Dridi se veut ferme et intransigeant : «Je vais résister, il faut vraiement cavacher dur», promet-il. Formation probable : Hammami, Ben Ali, Darragi, Rouid, Dridi, Alex, Jelassi, Landolsi, Ben Yahia, Ben Salem et Orok.