Ils ont gagné sans convaincre Stade olympique d'El Menzah. Beau temps. Pelouse en bon état. Assistance réduite. CSS bat ST par 1-0. Score acquis à la mi-temps. But de Ali Maâloul (45' s.p). Avertissements à Sassi et Kamoun (CSS) et Mejri et Alex (ST). Expulsion de Darragi (44'). Arbitrage de M. Nasrallah Jaouadi CSS : Gaâloul, Yussufu, Maâloul, Ben Salah, Boulaâbi, Challouf, Sassi (Jedaïd), Kamoun, Hannachi, Mansar (Bouazzi), Khénissi (Louati). ST : Mahouachi, Mejri, Darragi, Rouid, Dridi, Alex, Chaâlali (Béjaoui), Ben Yahia (Mhedhbi), Landolsi (Marzouki), Ben Salem, Orok. Les journées passent et se ressemblent pour le Club Sportif Sfaxien qui accumule les victoires et le Stade Tunisien qui collectionne les défaites. Le classique du championnat a encore été favorable au CSS. En dépit du forfait de quatre piliers de l'équipe, en l'occurrence Rami Jéridi, Ben Youssef, Ndong et Kouyaté, le CSS a tiré son épingle du jeu et a pu réaliser son objectif, la victoire. Dans le camp du Stade Tunisien, la chance n'était pas au rendez-vous. L'effectif, amoindri par le départ de Marouane Tej à l'Etoile Sportive du Sahel et la blessure de Oussama Sellami, n'a été renforcé que par l'arrivée de l'ex-Etoilé Hatem Béjaoui. Mauvais coup du sort aussi à cinq minutes du coup d'envoi. Jlassi ressent des douleurs musculaires et est illico presto remplacé par Chaâlali sur la feuille du match au sein du onze rentrant. Et ce n'est pas fini. Quand Darragi a été expulsé suite au penalty qu'il a provoqué, son entraîneur Lassaâd Dridi n'avait pas beaucoup de solutions de rechange. Le Stade Tunisien était donc contraint de faire de la résistance, sans plus. Durant la période initiale, les Stadistes n'auront eu qu'une seule occasion de but suite à un corner de Landolsi. Rouid saute plus haut que coéquipiers et adversaires et aurait pu ouvrir le score de la tête, n'eût été le sauvetage de Ali Maâloul sur sa ligne de but (3'). Le Stade Tunisien est ensuite rentré dans ses petits souliers. Il n'avait franchement pas les moyens de mener la vie dure au CSS. Lassaâd Dridi avait placé comme d'habitude Ben Salem en pointe et Orok derrière lui. Mais ce dernier se déportait souvent sur le flanc droit de l'attaque et n'était d'aucun apport pour son coéquipier. Si bien que l'équipe du Bardo manquait de force de pénétration au niveau des vingt derniers mètres. Un but et c'est tout Que dire alors du CSS ? L'équipe de Hamadi Daou a manqué de rythme. Cela s'explique peut-être par l'absence de Fakhreddine Ben Youssef. Ce joueur a le don de doter son équipe du rythme nécessaire. Son absence hier n'a pas été comblée. Le CSS a certes sauvé la mise, mais il aurait pu consolider sa victoire si les attaquants avaient été plus adroits. Hannachi, par exemple, aurait pu ouvrir le score prématurément, si son tir des six mètres ne s'était pas perdu dans la nature (5'). Ou encore si Khénissi n'avait pas loupé cette occasion en or en pleine surface suite à un service de Hannachi (17'). Heureusement pour les Sfaxiens que Maâloul a su transformer un penalty suite à une faute de main de Darragi (45'). Mais ce que nous reprocherons au Club Sportif Sfaxien, c'est de ne pas avoir profité de sa supériorité numérique durant toute la seconde mi-temps après l'expulsion de Darragi. Maâloul et Khénissi principalement ont raté des buts faciles et se sont exposé aux contres stadistes. Le Stade Tunisien qui n'avait plus rien à perdre dans ce match a été moins timide que lors de la période initiale. Mais au club du Bardo, il manque toujours ce joueur capable de faire la différence et d'offrir aux attaquants la fameuse dernière passe. Peut-être que si Sellami avait été là, les choses auraient fonctionné autrement. Le CSS a gagné et n'a pas volé sa victoire, mais celle-ci aurait pu être plus large. De son côté, le Stade Tunisien n'est pas sorti de l'auberge et continue de manger son pain noir. Vivement les recrutements qui pourraient sortir l'équipe de sa mauvaise passe.