Les «Sang et Or» ont mérité la victoire pour avoir été plus audacieux et plus lucides Stade olympique de Radès. Beau temps. Pelouse en mauvais état. Public assez nombreux. EST bat CSS par 2-1 (mi-temps 0-0). Buts marqués par Darragi (63' s.p.) et Ben Mansour (80') pour l'EST et par Jouini (71' c.s.c.) pour le CSS. Avertissements à Dhaouadi (EST) et Boulaâbi, Kouyaté et Ben Youssef (CSS). Expulsions de Ben Salah (CSS) et Blaïli (EST). Arbitrage de M. Slim Belkhaouas EST : Naouara, Mbarki, Chammam, Dhaouadi, Ben Mansour, Mouelhi, Ragued, Afful, Darragi (Msakni), Jouini (Traoui), Gharsallaoui (Blaïli) CSS : Jeridi, Yussufu, Maâloul, Ben Salah, Boulaâbi, Sassi, Ndong, Chellouf (Bouazzi), Hanachi (Kamoun), Kouyaté (Khénissi), Ben Youssef Heurté par moments, avec à la clé deux expulsions (Ben Salah et Blaïli), tendu aussi avec quelques accrochages entre les joueurs des deux camps, le classique entre l'Espérance Sportive de Tunis et le Club Sportif Sfaxien a tout de même tenu ses promesses. Heureusement que tout s'est bien terminé et que le fair-play a été au rendez-vous en fin de match, ce qui est à l'honneur des deux équipes. Ce match qu'on attendait tant a livré son verdict et l'Espérance a eu le dernier mot. Les «Sang et Or» n'ont pas volé leur victoire. Ils l'ont cherchée et l'ont obtenue. Quand on sait que l'équipe de Desabre était amputée des services de quelques titulaires et non des moindres, on se dit que ceux qui ont relevé les absents ont été à la hauteur de l'événement, Gharsalloui en tête. D'un autre côté, nous n'aurions pas été surpris de voir le Club Sportif Sfaxien gagner le match, surtout après la bonne prestation des joueurs pourtant en infériorité numérique. Le CSS a eu deux belles occasions de tuer le match, mais l'efficacité n'était pas au rendez-vous. Qui rate, encaisse On attendait beaucoup de ce classique et nous ne fûmes pas déçus. C'est l'Espérance qui prend le match en main. Elle assiège le milieu du terrain, et Ragued et Mouelhi sont sur toutes les balles. Ils font mieux que Ferjani Sassi et Ndong au niveau de la récupération. Mais voilà, l'Espérance n'est pas incisive. Elle manque de puissance en attaque. Jouini fait de son mieux mais n'est pas tranchant. Boulaâbi et Ben Salah l'ont étouffé. Il ne reste plus aux «Sang et Or» qu'à essayer les tentatives individuelles. Ces derniers ont tenté de surprendre Jéridi sur des tirs à distance, sans succès. L'Espérance dominait la mi-temps initiale mais était inefficace, à l'image de ce tir de Dhaouadi qui heurte la transversale (42'). Durant ce temps, le CSS faisait de la résistance et essayait de tenir le coup. Les Sfaxiens avaient du mal à atteindre la zone de réparation adverse. Ils doivent aussi une fière chandelle à leur portier Jéridi qui a annulé un but des pieds d'Afful en s'y prenant à deux reprises (45'). Nous avions l'impression que le CSS était essoufflé après la succession de matches qu'il avait disputés ces dix derniers jours. Nous nous sommes trompés, puisque les Sfaxiens allaient sortir de leur léthargie et seront les premiers à créer le danger à la reprise. Ben Youssef n'a pas en effet su profiter d'une mauvaise passe de Mbarki et tira mollement dans les mains de Naouara (54'). Le match allait s'emballer et monter en rythme. On cherchait la victoire de part et d'autre. On savait que le verdict pouvait se décider sur un coup de dés. L'Espérance a eu aussi sa chance d'ouvrir le score sur une balle arrêtée de Darragi reprise de la tête par Jouini légèrement à côté (56'). Les «Sang et Or» mettaient la pression par Gharsallaoui et on n'a pas compris son remplacement par Blaïli, même si ce dernier a offert le but de la victoire à Ben Mansour. Les Espérantistes seront récompensés par un penalty suite à une faute de main de Ben Salah d'où son expulsion (60'). Darragi a ouvert le score mais le CSS n'abdiquait pas. Le coaching de Desabre n'a pas rendu service à son équipe. La rentrée de Msakni à la place de Darragi n'a pas donné l'effet escompté. L'Espérance s'est repliée et le CSS, à dix, attaquait jusqu'à pousser les «Sang et Or» à l'erreur puisque c'est Jouini qui allait égaliser pour le CSS en marquant contre son camp. Depuis, la victoire pouvait balancer dans un camp comme dans l'autre. Les Sfaxiens ont eu deux occasions de tuer le match, mais Ben Youssef et Khénissi étaient maladroits. Ce n'est pas le cas de Ben Mansour qui à l'affût au second poteau trompe Jéridi de la tête (80'). Une histoire de balles arrêtées qui a fini par donner raison aux «Sang et Or».