On travaille dur à Aïn Draham afin d'être prêt pour le rendez-vous de la coupe de la CAF Avec un nouveau staff technique composé de Pierre Lechantre comme entraîneur principal, Nabil Kouki et Karim Dalhoum, adjoints, et de Richard Hubert, préparateur physique et Mohamed Rebaï, entraîneur des gardiens, le CSS poursuit depuis jeudi dernier un stage bloqué à Aïn Draham qui prendra fin samedi prochain. Cette première mise au vert, dans le cadre du programme de préparation préétabli pour la nouvelle saison, devait être ponctuée par un match amical, jeudi prochain contre l'ASMarsa, sur le lieu même du stage. Lechantre aura ainsi l'occasion d'effectuer une large revue d'effectif, en vue de prendre une première idée sur les potentialités de l'ensemble. Trente-deux joueurs, faut-il le préciser, font partie actuellement du contingent en place, dont les deux nouvelles recrues Lassaâd Dridi et Seïf Allah Yahyaoui, tous deux débarqués du CAB. On s'attend, par ailleurs, à finaliser les contrats liant Hichem Essifi (USM), Alexis (CA) et Issam Jabeur (ESZ) au club. Tous trois sont recommandés par le technicien français, en vue de renforcer l'effectif par des éléments ciblés. Les premières impressions de Lechantre sur le groupe sont favorables : «Je sais bien que l'équipe de Sfax a toujours eu des ambitions à réaliser. Celles pour la saison à venir sont tout aussi importantes, avec pour premier objectif la coupe de la CAF que nous devons négocier avec la plus grande minutie. Et puis, il y a la coupe et le championnat de Tunisie. Ce que je tiens à souligner, c'est que personnellement, je suis resté sur une impression d'inachevé de mon dernier passage au CA. J'ai donc une grande envie de me réinvestir avec un autre club de haut niveau en Tunisie pour réaliser ce qui m'est resté en travers de la gorge». Et d'ajouter : «Au CSS, il y a l'effectif, la qualité dans le jeu, et des ambitions… Ce que nous sommes décidés à exploiter à bon escient. Ce sera notre objectif». Les problèmes épineux de la trésorerie Mais, si du côté technique, la situation semble avoir pris le bon chemin, celui administratif tarde encore à prendre forme. Moncef Sellami, le président, n'est plus disposé à poursuivre son bail à la tête du club, pour des raisons inhérentes en premier lieu à son état de santé : «Je ne suis plus en mesure d'assumer comme il se doit les premières responsabilités dans un club aux activités aussi denses que variées… J'ai informé le gouverneur de la région de ma décision de me retirer et je lui ai fait savoir que, dans le meilleur des cas, je pourrai poursuivre ma mission à la tête du club pour une durée de trois à quatre mois sans plus». Le message du président sortant est clair et net. Mais, ce qui est le plus intrigant, c'est le refus unanime des «grands» bailleurs du club d'endosser cette responsabilité. Des raisons d'espérer Les causes réelles sont inhérentes au volet financier, où les dépenses dépassent de loin les revenus, en raison particulièrement de l'exiguïté du stade Taïeb-M'hiri où l'équipe reçoit ses adversaires. Avec seulement neuf mille places disponibles, dont quatre mille réservées aux abonnés, le CSS ne peut plus survivre pour faire face à ses engagements. Pour la saison écoulée, les recettes au M'hiri n'ont guère dépassé les 300 mille dinars pour un budget de quelque 7 millions de dinars, ce qui met à nu les conditions matérielles dans lesquelles se débat le club. Une solution s'impose : assurer à cette association au prestige consommé les moyens de ses ambitions. Mais sous quelle forme ? C'est aux parties concernées d'en décider, en attendant bien sûr l'édification du projet présidentiel qui consiste en la création d'un village sportif dans la périphérie de Sfax, précisément à la zone d'Al Hageb, située à quelque dix kilomètres du chef-lieu du gouvernorat. Ce sera un autre joyau pour le sport tunisien qui aura des retombées bénéfiques sur tout le secteur, puisque ce village comportera, outre un stade d'une capacité d'accueil de plus de 40.000 spectateurs, une salle couverte, un stade pour les sports individuels, une piscine et des terrains d'entraînement. Bref, tout un village sportif aux vocations multiples. Le CSS aura dès lors les moyens de ses ambitions. Les postulants au poste de président seront à ce moment-là très nombreux… c'est certain! En attendant, il revient au comité consultatif, nouvellement créé, de trouver des solutions aux problèmes financiers dont souffre le club. Et ils sont les plus urgents…