Les transferts des Tunisiens établis à l'étranger ont augmenté au cours des dix premiers mois de 2013 de 3.6% pour être portés à 3.088 MD contre 2.982 MD au cours de la même période de 2012 Le transfert des devises des Tunisiens établis à l'étranger a toujours été d'un grand apport pour la croissance économique et le développement du pays. Opérant dans les divers secteurs d'activités — dont le bâtiment, l'éducation et l'enseignement, les technologies de communication — ces travailleurs à l'étranger envoient régulièrement de l'argent par le biais des établissements financiers, à leurs parents. Une partie de cet argent est épargnée alors que l'autre partie est utilisée pour les achats courants. Certains émigrés veulent investir dans la mère -patrie une fois revenus définitivement chez eux, dans un projet rentable et faire travailler d'autres personnes qualifiées. On compte aussi de nombreux concitoyens qui optent pour l'investissement dans l'immobilier. Ils achètent ainsi ou construisent des appartements pour les louer et garantir un revenu stable. Autant d'idées de projets sont retenues par nos émigrés pour fructifier leur argent. L'Europe compte de nombreux Tunisiens dont certains y vivent depuis plusieurs décennies. On parle aujourd'hui de troisième et quatrième générations d'émigrés. La France, l'Italie, l'Allemagne et même les pays de l'Est sont parmi les destinations préférées. Mais les compétences tunisiennes, qui travaillent dans les pays du Golfe dans le cadre de contrats de travail signés à travers l'Agence tunisienne de coopération technique, sont également en nombre de plus en plus croissant. Répartis à travers différents secteurs dont celui de la médecine, ces compétences ont toujours fait, en général, preuve de dévouement pour mériter leur poste et se présenter sous la meilleure image à leurs employeurs. Une période de pause Ils pensent à la prospérité de la Tunisie en envoyant des devises aux parents. Ainsi, les transferts des Tunisiens établis à l'étranger ont augmenté au cours des dix premiers mois de 2013 de 3.6% pour être portés en valeur à 3.088 MD contre 2.982 MD au cours de la même période de 2012. A noter, cependant, que pendant la révolution et la période qui l'a suivie, plusieurs émigrés se sont inquiétés de la situation qui prévalait, caractérisée notamment par une dérive sécuritaire et un manque de lucidité au niveau de l'économie. Certains ont donc préféré marquer une pause en évitant d'envoyer de l'argent le temps de voir la stabilité rétablie. Maintenant, les transferts retrouvent leur rythme habituel et peuvent même augmenter davantage au cours des prochaines années compte tenu du nombre évolutif des Tunisiens qui se déplacent à l'étranger pour travailler. Le transfert d'argent est devenu presque une culture pour tout Tunisien résidant hors de nos frontières. La communauté tunisienne à l'étranger rapporte beaucoup à l'économie nationale. D'ailleurs, l'ensemble des transferts enregistrés en 2012 s'est élevé à une valeur de 3.538.8 MD contre 2821.9 MD l'année précédente. Mieux encore, les Tunisiens, qui travaillent dans les plus prestigieuses institutions et dans des entreprises qui ont une renommée internationale ont acquis de l'expérience pendant des années, qui peut être exploitée lors de leur retour dans le pays. Les transferts proviennent de nombreux pays mais la France —notre partenaire traditionnel depuis l'indépendance — occupe la première place avec une valeur de l'ordre de 17.16.6 MD, suivie de l'Allemagne avec 561 MD et l'Italie avec 468 MD. Les Tunisiens établis dans ces pays sont recrutés dans les entreprises de diverses façons. Certains sont recrutés depuis la Tunisie selon un contrat à durée limitée ou illimitée avec une entreprise qui propose des offres d'emploi. D'autres compatriotes vont étudier dans l'un des pays de l'Hexagone durant des années tout en cherchant un emploi même provisoire en tant que stagiaires. Le stage effectué au sein d'une entreprise peut déboucher sur un emploi permanent qui garantit un salaire avantageux, et ce, durant une longue période. Certaines personnes, moins chanceuses, entrent dans le territoire européen sans contrat ni promesse d'un emploi mais effectuent des opérations de prospection de porte-à-porte pour s'intégrer dans la vie active.