après le désistement de Nabil Kouki Ceux qui pensent que le nul concédé face à l'ESM est à l'origine de la décision de Ben Yahia de rendre le tablier se trompent. C'est vrai qu'en football, certaines déroutes peuvent faire abdiquer le plus courageux des entraîneurs, mais la parité de dimanche dernier ne peut en aucun cas expliquer la position de Ben Yahia qui a sûrement ses propres arguments. Il faut chercher les vraies causes de ce «naufrage» dans la prestation du groupe avec quelques joueurs qui sont passés carrément à côté de la plaque, et c'est une autre histoire sur laquelle nous reviendrons. Mais est-ce l'unique raison pour claquer la porte? Nous ne le croyons pas. Peut-on dès lors parler d'une fuite en avant ? Ben Yahia a-t-il tapé à la bonne porte? EGSG est-il le choix idoine qui sied le mieux à ses aspirations et à ses ambitions ? Autant de supputations dans les rangs des supporters, mais dans les milieux proches du club gafsien, ce départ précipité était dans l'air et une source digne de foi nous révéla que certains signes laissaient présager que le divorce était consommé. Le président d'El Gawafel a eu beau essayer de convaincre son coach récalcitrant. En vain, ce dernier campe sur sa position. Mais force est de reconnaître que le bureau directeur aurait pu parer à ce contretemps. Il suffit d'un brin de pertinence, mais aussi de clairvoyance pour aller au fond des choses et anticiper ce brouillard. En effet, la décision de Ben Yahia était dans l'air depuis au moins trois semaines, mais les responsables n'ont pas pris la peine de se pencher sur les motifs qui ont contraint cet entraîneur à brandir sa démission à maintes reprises. Certes, on ne peut parler d'une discorde financière entre les deux parties, mais on ne peut nier d'autres causes inhérentes à la gestion du club. Il y a aussi cette réunion tenue samedi dernier par le comité directeur avec les joueurs et au cours de laquelle Ben Yahia fut l'objet de certains reproches ayant trait à ses choix tactiques et à la composition de sa formation rentrante. Bref, illico presto, le bureau directeur n'a pas mis beaucoup de temps pour trouver un suppléant à Ben Yahia. Ce sera Lotfi Kadri qui veillera aux destinées du club gafsien pour la suite du parcours. Il sera épaulé par un revenant : Farhat Zarroug au poste d'adjoint, alors que Jamel Hajji, qui était aux côtés de Ben Yahia, a présenté contre toute attente sa démission mardi dernier. De l'anticipation puisqu'il était prévu de le limoger après l'arrivée d'un nouveau coach. Après son frangin Jalel, appelé en rescousse en mars 2010, un autre Kadri débarque presque dans le même contexte. Lotfi entamera ses nouvelles fonctions cet après-midi.