On revient encore sur le départ de Zouaghi et le retour d'un Ben Yahia à qui on demande des miracles. Ceux qui croient que le Waterloo 4-1 subi à Radès face aux banlieusards est à l'origine de la décision du président du club de limoger son entraîneur, se trompent. C'est vrai qu'en football, certaines déroutes font plus mal que d'autres mais celle subie par les «Jaune et Vert» ; la deuxième de suite après le naufrage dans le canal de Bizerte, ne peut en aucun cas justifier la décision de son employeur de le remercier ; et de quelle manière ( !?) Il faut imputer les vraies causes de ce départ forcé de Zouaghi à ce feeling cassé entre, d'un côté, le coach et d'autre part son employeur, quelques joueurs et une frange de supporters. Alors peut- on parler d'une fuite vers l'avant du maître des lieux qui a fait porter à son entraîneur le chapeau en lui faisant payer le prix des pots cassés;tout en essayant de calmer la grogne d'une poignée d'inconditionnels qui ont préparé le «dégage»; devenu célèbre après la révolution. Intersaison mouvementée EGSG a-t-il fait le bon choix? Zouaghi a-t-il tapé à la bonne porte? Autant de supputations dans les cercles des discussions, mais pour les plus sages, ce divorce était dans l'air et ne doit en aucun cas surprendre. Certains signes laissaient présager que le divorce était consommé. Avec un programme de préparation incomplet, des emplettes effectués à l'aveuglette par les fidèles du club quelques heures avant la fermeture du mercato d'été et un technicien qui débarque à 43 jours des « 3 coups », il n'y avait pas de quoi espérer décrocher la lune ni assurer un départ fracassant. Et pourtant Zouaghi a pris le risque de veiller aux destinées du club gafsien. Lorsque nous avions parlé dans une précédente édition que le coach s'est mis dans une mauvaise galère et que El Gawafel bute sur d'énormes difficultés à cause des soubresauts vécus lors de l'intersaison et qu'il va traîner pour le reste du parcours, certains nous ont taxé de pêcheurs dans les eaux troubles. Ce n'était pas des réflexions prémonitoires mais plutôt un constat faisant parler cette relation de cause à effet entre ce qui se passe dans la maison des Auriverde et les retombées qui en pourront résulter. Bref, on ne va pas aller jusqu'à dire que la tournure des événements nous a donné raison mais force est de constater que Zouaghi était mal adopté par certains joueurs qui, malheureusement, cultivent un certain pseudo-vedettariat qui leur est monté à la tête (n'est-ce pas Bassam Nafti et Dhaou ?). Et c'est fort probablement ce qui a précipité la chute de Zouaghi Mais ironie du sort ou simple coïncidence, en (2007-2008) Ben Yahia claque la porte au lendemain de la 8e journée de retour d'une victoire de Zarzis ; à l'issue d'un parcours salvateur avec en sus 12 points, 5 victoires. C'était début décembre 2007. Nabil Baiir assumait la casquette de vice-président alors que Abboud était le Number 1.